Mao Zedong et Tchang Kaï-Chek : la longue lutte des chefs chinois

Nous sommes le 28 août 1945, à Chongqing, capitale provisoire de la République de Chine, créée en 1912 par le leader nationaliste Sun Yat-sen sur les décombres de la dynastie impériale Qing. Dans cette ville du Sichuan réputée pour ses sources d’eau chaude, se tient sous l’égide du diplomate américain Patrick Hurley une rencontre au sommet entre deux ennemis mortels qui ne s’étaient pas vus depuis 20 ans : Chiang Kai-Shek et Mao Zedong. Le premier est le chef du Kuomintang, le parti nationaliste au pouvoir et le président du gouvernement central chinois. Le second est le dirigeant du Parti communiste chinois (PCC) qui lutte pour instaurer le communisme en Chine. Voilà des années que les deux hommes se livrent une guerre larvée, ponctuée d’alliances de circonstance, notamment contre les Japonais. L’objectif de Hurley ? Faire accepter au leader communiste le principe d’une coalition avec le Kuomintang, qui serait dirigée par Chiang Kai-Shek. Autant dire lui faire avaler une couleuvre énorme !

Mao fait grise mine dès sa descente d’avion. Et pas seulement parce qu’il vient d’effectuer, à 52 ans, son premier voyage dans les airs ! En cette fin août 1945, son rival triomphe sur tous les tableaux. Bénéficiant du soutien financier américain, il a réussi le prodige de faire de la Chine nationaliste un grand vainqueur de la Seconde Guerre mondiale, et l’un des cinq membres permanents du conseil de sécurité de l'ONU. Mao, lui, a peu impliqué les forces communistes dans la guerre contre le (...)

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