Manuel Valls «hollandisé» jusqu’à 2017

Manuel Valls, le 6 juin.

Recentré, moins solo et mieux intégré au sein du PS : le Premier ministre semble être rentré dans le rang pour accompagner le chef de l'Etat vers l’élection présidentielle.

Manuel Valls prépare 2017. Il y a moins d’un an, l’assertion aurait fait bondir les trois quarts des socialistes. Mais l’hiver et le printemps, entre attentats, menaces internationales et montée du Front national, ont mis tout le monde plus ou moins d’équerre de l’Elysée à l’Assemblée. «Loyauté et action», c’est le mantra bidouillé par le Premier ministre quand on l’interroge sur son rapport au chef de l’Etat et sur les deux années qui séparent le couple exécutif de la prochaine présidentielle. Vu les sept mois que la France vient de vivre, «la loyauté institutionnelle est devenue réelle» entre François Hollande et Manuel Valls, confirme un conseiller du second.

Entre les deux hommes, les liens se sont resserrés au point, parfois, de donner le sentiment d’avoir inversé leurs rôles. Comme si Hollande s’était «vallsisé», jonglant désormais naturellement avec les notions de patrie, de nation et d’identité, quand Valls se serait «hollandisé», prenant très souvent la parole mais n’imprimant plus sa marque, sous le poids cumulé des institutions de la Ve République et de sa volonté de ne plus transgresser. Quel intérêt à vouloir que la gauche l’emporte en 2017 alors qu’un échec de Hollande accélérerait la recomposition de la gauche, et peut-être dans la foulée sa marche vers l’Elysée, qu’il prépare patiemment depuis trente ans ? «L’intérêt du pays», s’exclame Valls quand il est titillé sur sa stratégie.

«Le Premier ministre cherchant à coiffer le président au poteau pour se présenter, ça n’existe dans aucun film de la Ve», décode le député Pascal Popelin, proche du locataire de Matignon. Le mythe d’un Valls, sondages à la main, qui explique à Hollande en décembre 2016 que celui-ci n’est pas en situation de l’emporter, ni même de se présenter, continue à hanter l’esprit (chagrin) de certains très (...)

Lire la suite sur Liberation.fr

Régionales : les compétences de Montpellier dévoilées
Chère Aurélie Filippetti, évite les procès, ça te perdra !
Candidat à la mairie de Dijon, Rebsamen ne restera (finalement) pas ministre
Filippetti : «C’est une tentative de pipoliser des positionnements politiques»
Plainte de commerçants musulmans contre le maire FN de Beaucaire