Manuel Bompard dénonce "une mauvaise polémique" après ses propos sur la gifle

Manuel Bompard dénonce "une mauvaise polémique" après ses propos sur la gifle

La polémique dans la polémique. Après avoir jugé ce vendredi matin qu'une gifle n'était pas "égale à un homme qui bat sa femme tous les jours", Manuel Bompard a essuyé de vives critiques de la majorité. La gauche l'a aussi tancé, cinq jours après qu'Adrien Quatennens a reconnu avoir mis une gifle à son épouse.

"Je n'ai jamais dit, ni pensé qu'une gifle n'était pas grave. C'est un fait grave et inacceptable et je l'ai rappelé ce matin dans mon propos", avance le député La France insoumise dans un texte posté sur Twitter ce vendredi, dénonçant une "mauvaise polémique".

"Je ne minimise" pas

L'élu proche de Jean-Luc Mélenchon a été sévèremment tancé après des propos tenus quelques heures plus tôt sur CNEWS.

"Adrien Quatennens a reconnu (les faits) et a dit qu'ils n'étaient pas acceptables. Donc je ne les minimise pas. Après, j'essaie de faire la part des choses. Une gifle n'est jamais acceptable mais une gifle n'est pas égale à un homme qui bat sa femme tous les jours", expliquait-il alors.

Sur LCI, la députée EELV Sandrine Rousseau a ainsi rappelé qu'"une gifle à sa conjointe (était) un délit". "C'est ça qu'il faut bouger parce que tous ces mots-là, ce sont des mots qui minimisent les actes", a-t-elle estimé.

"Une gifle n'est pas égale à une personne qui est accusée de viol"

"Taisez-vous, maintenant! Ça suffit!!", a abondé Marlène Schiappa, ex-secrétaire d'Etat à l'égalité femmes-hommes dans un tweet, jugeant que ces propos "font un tort considérable au combat pour la protection des femmes face aux violences".

Dans sa démonstration de ce vendredi, Manuel Bompard s'appuyait sur le cas de Damien Abad.

"Une gifle n'est pas égale à une personne qui est accusée de viol après avoir drogué les personnes qui l'accusent. En tout cas, ce sont les accusations portées à son encontre", expliquait-il.

Damien Abad a quitté le gouvernement en juillet dernier, accusé de viols par quatre femmes. Il est actuellement visé par une enquête pour tentative de viol.

"Une gifle ne sera pas sanctionné aussi sévèrement que des coups répétés"

Manuel Bompard tente désormais d'éteindre la tempête, se tenant à rappelant "des principes fondamentaux en droit" comme la "proportionnalité" et "l'individualisation" des peines, permettant "d'adapter les réponses et les sanctions".

"Par conséquent, une gifle ne sera pas sanctionnée aussi sévèrement que des coups répétés pendant des lois, voire des années", se justifie-t-il sur son compte Twitter.

"Je n'ignore pas que les situations de violences conjugales commencent souvent par une gifle. Je ne l'ai jamais dit, et je ne l'ai jamais pensé. Et ceux qui disent ça se trompent et banalisent par là même un acte de violence conjugale", se défend encore Manuel Bompard.

Adrien Quatennens est désormais en retrait du "travail parlementaire". Sa démission n'est pas à l'ordre du jour, a assuré Mathilde Panot, la présidente du groupe à l'Assemblée nationale.

Article original publié sur BFMTV.com