Manuel Blanc (Un si grand soleil) : "Cette dernière arche a été une montagne russe émotionnelle"
Si vous deviez décrire l’aventure Un si grand soleil en quelques mots, que diriez-vous ?
C’est difficile car il s’est passé tellement de choses… J’ai toujours du mal à résumer. Je parlerai du plaisir de retrouver des partenaires que l’on connaît - et d’en découvrir des nouveaux -, de travailler avec tous ces réalisateurs différents sur un même personnage… L’un des plaisirs de notre métier est de s’adapter à des manières de faire différentes. C’est un très bon exercice !
Cette dernière arche était-elle intense émotionnellement pour vous ?
Oui… Tout se mélangeait un peu d’ailleurs. Cette intrigue était ramassée dans le temps et nous tournions dans le désordre : c’était un peu les montagnes russes émotionnelles ! Mais en même temps, je me suis servi de ça pour jouer. On sent qu’il commence à perdre pied, à ne plus être rationnel. Il précipite les choses et va jusqu’à proposer des fiançailles, un mariage… Il est dans une logique qui le dépasse. S’emballer en amour, c’est humain, ça parle à tout le monde. Tout dépend de la rencontre qu’on fait. Là, il y a la relation en parallèle d’Estelle (la masseuse jouée par Alexia Degremont dont Guilhem tombe amoureux, ndlr) qui ne simplifie pas les choses. Après plusieurs déceptions amoureuses, on s’accroche. Là ça va trop loin, jusqu’à la folie.
Si je pouvais vous offrir le rôle de vos rêves, que choisiriez-vous ?
Un personnage à l’opposé de Guilhem (rires) ! J’aimerais qu’il ne soit pas en costume-cravate. Mais je suis ouvert : j’aime faire plein de choses. Donc je n’ai aucune attente. Dans notre métier, on peut recevoir des propositions et se demander d’où elles viennent car on n’y avait pas pensé.
Était-ce ce le cas pour Un si grand soleil ?
Je n’avais pas du tout pensé faire une série quotidienne. Je suis allé au casting car je n’avais pas d’autres projets à cette période-là. Pour un acteur, une quotidienne est une aventure un peu hors-norme car elle ne ressemble à aucune autre. On est à la disposition d’une production et on accompagne un personnage dans le temps. J’avais, par contre, cette envie-là de suivre un personnage aussi bien au cinéma qu’à la télévision. J’étais intrigué de voir cette frontière entre réalité et fiction qui devient un peu plus poreuse au fil du temps. Un si grand soleil a été une très belle aventure au rythme intense même si je ne tournais qu’une quarantaine de jours par an.
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