Manouchian au Panthéon: Mélenchon a ressenti une "secrète jubilation" face à la venue du RN

Emmanuel Macron avait fait part de ses réserves concernant la présence du Rassemblement national à la panthéonisation de l'ancien résistant communiste étranger Missak Manouchian. Idem pour les descendants des membres du groupe de résistance que dirigeait ce dernier durant la Seconde Guerre mondiale, avant d'être fusillé avec ses compagnons d'armes par les nazis au mont Valérien le 21 février 1944.

Jean-Luc Mélenchon, lui, ne s'est pas offusqué de la venue de l'extrême droite, représentée notamment par Marine Le Pen, préférant souligner une "capitulation" du parti à la flamme face à la "résistance communiste", au micro de TF1 mercredi 21 février, après l'hommage.

"Capitulation sans condition"

Lors de ce type de rendez-vous, "tout le monde est invité", a d'abord tenu à rappeler l'insoumis, dont deux collègues avaient assisté à l'hommage consacré à Robert Badinter le 14 février, en dépit du souhait exprimé par la famille. La présence d'élus LFI avait également fait polémique lors de l'hommage aux victimes françaises du Hamas le 7 février.

"Lorsque des gens sont invités, il faut quand même s’attendre à ce qu’ils viennent", a encore observé Jean-Luc Mélenchon, même si les contradictions entre le combat de Missak Manouchian et le passé du Rassemblement national ont été soulignées à de nombreuses reprises.

Avant de faire part de sa "secrète jubilation" face à la présence du Rassemblement national au Panthéon. "Enfin, tant d'années après, c'est capitulation sans condition. L'extrême droite vient rendre hommage à la résistance communiste alors qu'ils l'ont tant décriée", s'est-il réjoui, ajoutant: "À la fin, ce sont les résistants communistes qui ont le dernier mot, y compris du point de vue moral aujourd’hui."

Article original publié sur BFMTV.com