«Il manipule le bouton amorçant la descente»

Photo du compte Facebook d'Andreas Lubitz, le copilote.

Pendant les huit minutes tragiques, le copilote, seul dans la cabine, est resté totalement silencieux.

Le récit est terrifiant. «Il n’avait aucune raison de ne pas répondre, aucune raison de ne pas laisser entrer le commandant, aucune raison de ne pas déclencher le code de détresse.» Jeudi midi, le procureur de la République de Marseille, Brice Robin, a détaillé les trente dernières minutes du vol de l’A320 qui s’est écrasé mardi dans les Alpes françaises : il est revenu dans le détail sur le déroulé du vol et, surtout, sur l’attitude encore incompréhensible du copilote allemand, Andreas Lubitz, aux commandes de l’appareil au moment du crash.

«Courtois». Cette conférence de presse est venue compléter les premières informations révélées la nuit précédente par le New York Times. Le journal cite une source militaire qui a eu accès au fichier sonore de la boîte noire retrouvée mardi : les bruits «d’un siège qui recule», d’une porte qui «s’ouvre et se referme», d’une personne qui «frappe doucement à la porte, puis violemment». Le silence dans la cabine de pilotage jusqu’au crash.

Tout cela, Brice Robin l’a confirmé. Durant les vingt premières minutes de vol, l’échange «est courtois, enjoué même» entre les deux pilotes. Puis on entend le commandant de bord préparer le briefing de l’atterrissage. Les réponses de son copilote, Andreas Lubitz, se font plus «laconiques». Le commandant demande alors à son équipier de prendre les manettes et sort, «probablement pour aller satisfaire un besoin naturel». Plus un mot ne sera alors prononcé dans la cabine de pilotage. Andreas Lubitz refuse d’ouvrir la porte de la cabine au commandant lorsque celui-ci revient. Cette porte, blindée depuis une nouvelle norme en vigueur depuis le 11 Septembre (lire ci-contre), ne peut être ouverte que depuis l’intérieur. Le commandant appelle à plusieurs reprises le copilote via le haut-parleur interne, en vain. Lorsque l’alarme signalant la proximité du sol se déclenche, il cogne violemment la porte.

La (...)

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LE «New york Times» grille le BEA
La porte blindée, maudite sécurité