"Une manipulation des ONG": Tanguy soutient le n°3 de la liste RN aux européennes visé par une plainte

De la "politique politicienne" et de "l'idéologie". Le député du Rassemblement national Jean-Philippe Tanguy dénonce ce mercredi 24 avril sur BFMTV-RMC une "manipulation des ONG", réagissant ainsi à la plainte qui cible Fabrice Leggeri pour complicité de crimes contre l'humanité et de torture.

Ce dernier est le numéro 3 de la liste du parti d'extrême droite pour les élections européennes. La plainte le concernant a été déposée par la Ligue des droits de l'Homme (LDH) et l'association d'aide aux migrants Utopia 56. Elle vise sa politique en tant que directeur de l’agence Frontex (2015-2022), chargé du contrôle des frontières de l’UE.

Leggeri "a fait son devoir"

Dans un communiqué, la LDH et Utopia 56 ont évoqué une "politique visant à faire obstacle, quel qu'en soit le prix - en vie humaine notamment - à l'entrée des personnes migrantes au sein de l'UE".

À l'image du RN, Jean-Philippe Tanguy adresse "tout [s]on soutien" à Fabrice Leggeri. Ce dernier "a fait son devoir comme serviteur de l’État et (...) a cherché à protéger les migrants, a empêché les passeurs de faire leur sale besogne", estime-t-il, ajoutant:

"En fait, celles qui devraient avoir des plaintes aujourd’hui, ce sont ces associations qui, par leur idéologie, leurs mensonges, encouragent des pauvres gens à prendre la mer, à prendre tous les risques, à traverser des territoires hostiles et à menacer leur vie."

"Il pourrait être condamné par la justice française"

L'avocat des deux associations concernées, Maître Emmanuel Daoud, indiqué ce mercredi sur RMC que la plainte s'appuie sur un rapport mené par l'Office européen de lutte anti-fraude, dont les conclusions avaient contraint Fabrice Leggeri à la démission en 2022.

Il "pourrait être condamné par la justice française pour avoir laissé faire des refoulements, des crimes de torture", a-t-il expliqué, parlant également de "gens qui ont perdu la vie". Et d'ajouter: "Des migrants refoulés vers la Libye se sont retrouvés dans des marchés aux esclaves. Des femmes qui se trouvaient sur ces bateaux ont été vendues comme esclaves sexuelles. Et monsieur Leggeri le savait."

Article original publié sur BFMTV.com