Manifestations pro-Gaza à Sciences po : des sanctions sur l’antisémitisme seront prises, assure Retailleau
Sylvie Retailleau a également annoncé qu’elle portait plainte contre Jean-Luc Mélenchon après ses propos sur Eichmann.
POLITIQUE - Juste une mise au point. La ministre de l’Enseignement Supérieur Sylvie Retailleau a précisé sur BFMTV ce dimanche 28 avril la décision de Sciences Po Paris, qui a annoncé vendredi soir ne pas vouloir sanctionner les étudiants pro-Gaza ayant manifesté dans l’enceinte de l’établissement.
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« Jamais des sanctions sur l’antisémitisme ne seront abandonnées. Il n’en est pas question », a d’abord souligné la ministre. Dans un communiqué publié après un accord avec les étudiants, l’école parisienne indiquait qu’elle suspendait les poursuites disciplinaires prises depuis le 17 avril contre les manifestants.
Cela ne concerne donc pas les procédures en cours après l’incident du 12 mars, lorsqu’une une élève membre de l’Union des étudiants juifs de France (UEJF) a affirmé avoir été empêchée d’entrer dans un amphi où une discussion sur Gaza devait se tenir. L’événement a provoqué la polémique et le gouvernement avait saisi la justice.
« Dans son communiqué interne, Sciences po se référait à une sanction disciplinaire qui n’avait pas de lien avec l’antisémitisme, et qui n’a aucun lien avec l’événement malheureux et intolérable qui s’est passé le 12 mars. Dans ce cas-là, il n’est pas question d’abandonner les sanctions disciplinaires ou autre », a insisté la ministre.
Pas de « capitulation » assure la ministre
Sylvie Retailleau a ensuite été interrogée sur les critiques de l’opposition, qui estime que Sciences po a « capitulé » face aux étudiants. Pour elle, « il n’est pas question de revenir sur les revendications illégitimes » de ces manifestants, qui demandent notamment que Sciences po coupe ses liens académiques avec des universités ou organisations israéliennes. Elle rappelle en revanche que « Sciences po a proposé d’installer un débat mesuré où la controverse est possible ».
Enfin, Sylvie Retailleau a annoncé que son ministre allait déposer une plainte contre Jean-Luc Mélenchon pour « injure publique », après que le leader de LFI a dressé un parallèle entre le président de l’université de Lille et le nazi Adolf Eichmann.
« “Moi je n’ai rien fait” disait Eichmann.“Je n’ai fait qu’obéir à la loi telle qu’elle était dans mon pays”. Alors ils disent qu’ils obéissent à la loi et ils mettent en œuvre des mesures immorales qui ne sont justifiées par rien ni personne », avait déclaré Jean-Luc Mélenchon, en réaction à l’annulation de sa conférence prévue à l’université de Lille.
« Pourquoi la conférence a été annulée à l’université de Lille, après l’avoir permise ? Parce qu’il y avait aussi des manifestations qui allaient se passer et que le président (de l’université, ndlr) a eu l’information qu’il y avait un risque à l’ordre public », a justifié la ministre.
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