"Manifestations illicites violentes": la commission d'enquête parlementaire étendue au 1er mai

La future commission d'enquête parlementaire sur les "manifestations illicites violentes", demandée par la majorité présidentielle, portera aussi sur la mobilisation du 1er-Mai, qui a donné lieu à de nombreux heurts, ont voté mercredi les députés en commission.

L'Assemblée nationale doit approuver mercredi prochain le lancement de cette commission d'enquête, qui a été initiée par les députés Renaissance et Horizons après la série de manifestations contre la réforme des retraites et celle contre les mégabassines à Sainte-Soline, dans les Deux-Sèvres.

Champ d'enquête étendu

Son champ d'investigation s'étendait initialement du 16 mars, jour du déclenchement de l'arme constitutionnelle du 49.3 pour faire passer la réforme des retraites, au 4 avril, date du dépôt de la demande. Mercredi, la commission des Lois a repoussé la date au 3 mai.

Il s'agit d'étudier "la structuration, le financement, les moyens et les modalités d'action des groupuscules auteurs de violences à l'occasion des manifestations" sur la période, ainsi que "le déroulement" de ces manifestations.

Un total de 540 personnes ont été interpellées en France, dont 305 à Paris, lors des manifestations du 1er-mai, selon le ministère de l'Intérieur. 406 policiers et gendarmes et 61 manifestants ont été blessés.

La réunion des députés mercredi matin a été elle-même houleuse, les élus LFI, PCF et EELV accusant la majorité de verser dans "l'arbitraire" et de "servir la soupe au RN". Le rapporteur Florent Boudié (Renaissance) s'en est défendu, faisant valoir que son texte ne faisait référence à aucune formation politique ou syndicale, et disant son ras-le-bol des "anathèmes".

Article original publié sur BFMTV.com