Manifestations contre les "violences policières": Nunez soutient que "la majorité des Français aiment leur police"
À l'appel de l'extrême gauche et diverses organisations, environ 30.000 personnes sont attendues ce samedi dans plusieurs villes de France lors de manifestations "contre le racisme systémique, les violences policières et pour les libertés publiques".
Invité de franceinfo, le préfet de police de Paris Laurent Nuñez a fustigé les participants à ces marches, qui "cautionnent un certain nombre de slogans qui font mal aux policiers". Il assure qu'il sera "très attentif aux propos qui seront tenus", notamment aux "propositions à connotation insultante et outrageante, des menaces qui tombent sous le coup de la loi" sur les pancartes, et saisira le cas échant "immédiatement la justice".
Des critiques envers la police "totalement infondées"
Ces manifestations ne disent "rien du contexte" actuel en France, estime Laurent Nuñez, qui rejette les critiques adressées à la police, "totalement infondées".
"La majorité des Français aiment leur police, lui font confiance et savent que la police est là pour les protéger et lutter contre les délinquants", a-t-il assuré, martellant que "la proportionnalité de l'action de la police est toujours soumise à l'autorité judiciaire et s'effectue toujours dans un cadre de droit".
Les marches vont se dérouler sous haute surveillance des forces de l'ordre: le ministère de l'Intérieur a mobilisé pour cette journée - marquée également par la présence du pape François à Marseille, après une visite d'État de trois jours du roi Charles III et de la reine Camilla - entre 130 et 135 unités de force mobile, soit au total 30.000 policiers et gendarmes.
À Paris, "un peu plus de 1000 policiers" seront déployés, a indiqué le préfet de police, qui promet d'intervenir "dès qu'il y aura des dégradations et des violences".
Le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin avait adressé vendredi une lettre de soutien aux policiers et gendarmes et envoyé un télégramme aux préfets, dont l'AFP a eu copie, les appelant à "faire preuve d'une vigilance particulière concernant ces rassemblements", à prendre un arrêté d'interdiction si nécessaire et à signaler les messages "porteurs de slogans insultants et outrageants à l'endroit des institutions de la République, de la police et de la gendarmerie susceptibles de tomber sous le coup de la loi".