Manifestations contre les violences policières : 30.000 personnes attendues ce samedi

(image d’illustration) Violences policières : 30.000 personnes et des débordements attendus lors des manifestations ce samedi
Alex Robertson www.alexrphotogra / Getty Images (image d’illustration) Violences policières : 30.000 personnes et des débordements attendus lors des manifestations ce samedi

MANIFESTATION - Environ 30.000 personnes sont attendues samedi dans plusieurs villes de France lors de manifestations « contre le racisme systémique, les violences policières et pour les libertés publiques », à l’appel de l’extrême gauche et diverses organisations, sous haute surveillance des forces de l’ordre.

Selon une note du renseignement territorial, consultée par l’AFP, 24.000 à 30.000 participants, pour 116 marches unitaires sur tout le territoire, sont attendus lors de cet événement lancé à l’initiative d’une centaine d’organisations syndicales, politiques et autres collectifs de quartiers populaires.

Des risques de troubles à l’ordre public sont mentionnés à Gap (Hautes-Alpes), Rennes (Ille-et-Vilaine), Lille (Nord), Dijon (Côte-d’Or), Vandoeuvre-lès-Nancy (Meurthe-et-Moselle), Angers (Maine-et-Loire), Caen (Calvados), Angoulême (Charente), Tulle (Corrèze), Toulouse (Haute-Garonne), Grenoble (Isère), Bordeaux (Gironde), Saint-Étienne (Loire), Le Puy-en-Velay (Haute-Loire), Pau (Pyrénées-Atlantiques) et Villeurbanne (Rhône).

Le renseignement territorial évoque également des risques de troubles à Nice (Alpes-Maritimes), où un rassemblement antidrogue à proximité de la marche unitaire est organisé par l’ultra-droite. Des affrontements sont ainsi à craindre avec l’ultra-gauche, précise la note.

Le ministère de l’Intérieur a mobilisé pour cette journée - marquée également par la présence du pape François à Marseille, après une visite d’Etat de trois jours du roi Charles III et de la reine Camilla - entre 130 et 135 unités de force mobile, soit au total 30.000 policiers et gendarmes.

À Paris, « un peu plus de 1.000 policiers seront mobilisés », a dit le préfet de police de Paris, Laurent Nuñez, samedi matin sur FranceInfo.

Gérald Darmanin a adressé vendredi une lettre de soutien aux policiers et gendarmes et envoyé un télégramme aux préfets, dont l’AFP a eu copie, les appelant à « faire preuve d’une vigilance particulière concernant ces rassemblements », de prendre un arrêté d’interdiction si nécessaire et de signaler les messages « porteurs de slogans insultants et outrageants à l’endroit des institutions de la République, de la police et de la gendarmerie susceptibles de tomber sous le coup de la loi ».

Vendredi la préfecture de la Vienne a saisi le procureur de Poitiers pour « injure publique » pour une affiche annonçant une manifestation contre les violences policières qui associait une croix gammée au logo de la police nationale.

À Paris, 3.000 à 6.000 personnes sont attendues, dont 200 à 400 à risques, selon une source policière, pour une marche qui partira à 14h30 de la Gare du Nord, dans le nord-est de la capitale.

La Techno Parade défilera également dans les rues de la capitale, entre Denfert-Rochereau, rive gauche, et la place de la Nation. En 2022, ils étaient 250.000 à avoir fait la fête au son de la musique électronique, selon les organisateurs.

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