Manifestations au Sénégal : le gouvernement, l’ONU et le patronat font le bilan

Au Sénégal, après les violences qui ont suivi la condamnation de l'opposant Ousmane Sonko, la vie a progressivement repris son cours.  - Credit:JOHN WESSELS / AFP
Au Sénégal, après les violences qui ont suivi la condamnation de l'opposant Ousmane Sonko, la vie a progressivement repris son cours. - Credit:JOHN WESSELS / AFP

Au Sénégal, voici venu le temps du bilan et des réponses après les manifestations de début juin. L'accalmie constatée ces derniers jours doit permettre au pays de retrouver de la sérénité afin que des réponses soient apportées aux nombreuses questions qui émergent, à commencer par celles concernant les nervis armés vus aux côtés des forces de sécurité.

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Des nervis armés aux côtés des forces de sécurité ?

Au niveau national, le gouvernement a dit qu'il allait tenter de répondre aux controverses provoquées par la diffusion de vidéos montrant des hommes armés en civil en train de s'en prendre à des manifestants.

Sur le plan international, l'ONU s'est dite « profondément préoccupée » par l'évolution de la situation des droits de l'homme dans le pays et voit « un sombre précédent » dans l'usage d'armes à feu par les forces de l'ordre contre des manifestants accusés par Dakar de s'être livrés à du « terrorisme » début juin. « Nous notons que les autorités ont ouvert des enquêtes et nous leur demandons de veiller à ce que celles-ci soient rapides, indépendantes et approfondies, et qu'elles amènent toute personne trouvée responsable d'un usage de la force injustifié ou disproportionné à rendre compte de ses actes, quels que soient leur statut et leur affiliation politique », souligne le Haut-Commissariat aux droits de l'homme dans un communiqué.

Le Sénégal a été en proie du 1er au 3 juin à ses pir [...] Lire la suite