Manifestation à Moscou contre l'«annexion» de l'Ukraine

A la veille du référendum en Crimée, rejeté par la communauté internationale, des opposants à la politique de Vladilmir Poutine se sont rassemblés sur l'avenue Sakharov.

«Bas les pattes de l’Ukraine!»: des dizaines de milliers de manifestants ont défilé samedi dans Moscou contre l'«annexion» de la péninsule ukrainienne de Crimée, et contre la politique de Vladimir Poutine. Jeunes actifs, étudiants, retraités, et même un prêtre orthodoxe rencontré dans la foule, ou l’ancien vice-Premier ministre Boris Nemtsov: selon l’estimation d’une journaliste et d’un photographe de l’AFP, ce sont environ 50.000 personnes de tous âges qui ont défilé de la Place Pouchkine, en plein centre de Moscou, à l’avenue Sakharov, du nom du dissident de l’époque soviétique.

La police avait cité le chiffre de 3.000 manifestants au début du défilé, et n’a pas actualisé son estimation. «La Russie sans Poutine!», ont scandé sur la scène les deux jeunes membres du groupe contestataire Pussy Riot sorties de détention en décembre. «Nous pouvons changer le cours des choses plus vite qu’en 1968!», a lancé l’une d’elles, Nadejda Tolokonnikova, faisant allusion à l’intervention soviétique en Tchécoslovaquie.

«Comment un référendum peut-il être légitime s’il est mené sous la menace des armes?» a aussi lancé l’une d’elles, Maria Alekhina, évoquant le scrutin sur le rattachement à la Russie organisé dimanche dans la péninsule de Crimée. Ce territoire à majorité russophone a été investi fin février par des milliers d’hommes armés présumés être des militaires russes, après l’arrivée au pouvoir de pro-occidentaux à Kiev. La confrontation avec les Occidentaux qui menacent de sanctions va apporter à la Russie «hausse des prix, chômage, pauvreté, est-ce ça que nous voulons?», a lancé Boris Nemtsov, un ancien vice-Premier ministre des années 1990, et un des leaders de l’opposition russe.

«Pour votre et notre liberté!»

Cette mobilisation est la plus importante depuis les grandes manifestations qui avaient (...)

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