Manifestation massive à Rome contre la réforme du marché du travail

Des militants du syndicat CGIL protestent contre la réforme du marché du travail voulue par le Premier ministre, Matteo Renzi, le 25 octobre 2014. L'Italie est un des six pays de l'UE où il n'y a pas de salaire minimum.

Des centaines de milliers de personnes ont défilé contre le projet du gouvernement italien, qui veut faciliter les licenciements et réduire les droits des salariés en début de contrat.

Des centaines de milliers de personnes ont manifesté samedi dans les rues de Rome pour dénoncer le projet de réforme du marché du travail de Matteo Renzi et rappeler au bouillonnant chef du gouvernement qu’il devait compter avec les syndicats. Selon les organisateurs, la manifestation à l’appel de la CGIL, le principal syndicat du pays, a mobilisé un million de personnes. Les forces de l’ordre n’ont pour leur part fourni aucune estimation.

Pour encourager les embauches afin de lutter contre le chômage, le gouvernement Renzi prévoit de faciliter les licenciements et de réduire les droits et protections des salariés dans leurs premières années de contrat. Le projet de loi de cette réforme centrale pour le gouvernement, appelé «Jobs Act», a été approuvé le 9 octobre par le Sénat - le gouvernement avait posé pour cela la question de confiance - et doit encore recevoir le feu vert de la Chambre des députés.

Drapeaux rouges

«Nous voulons du travail pour tout le monde, et du travail avec des droits. Nous manifestons pour ceux qui n’ont pas de travail, pas de droits, ceux qui souffrent, ceux qui n’ont aucune certitude pour l’avenir», a déclaré à la foule Susanna Camusso, secrétaire générale de la CGIL. «Nous sommes ici et nous n’allons pas en partir. Nous allons faire grève, et nous allons mobiliser nos forces pour nous battre afin de changer les politiques du gouvernement», a-t-elle ajouté en annonçant une nouvelle manifestation le 8 novembre.

En tête des cortèges qui ont sillonné la capitale italienne dans la matinée, des milliers de jeunes venus de tout le pays ont brandi les drapeaux rouges de la CGIL, en chantant l’hymne national. Le chômage des jeunes est actuellement de 44% en Italie, et la plupart des premiers emplois restent précaires. «Nous sommes ici pour dire que l’insécurité de (...)

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