La manifestation de l’ultradroite à Romans-sur-Isère largement condamnée, sauf par Éric Ciotti

POLITIQUE - « Je ne vous le dirai pas. » Éric Ciotti, président du parti Les Républicains interrogé ce dimanche 26 novembre sur le plateau de BFMTV n’a pas eu un mot pour condamner les démonstrations de force et la vague de violence déclenchée par des militants identitaires à Romans-sur-Isère la nuit précédente. Ils ont défilé dans le quartier de la Monnaie pour réclamer « Justice pour Thomas ».

Le député LR s’est dit plus « inquiet » de « ce qu’il s’est passé à Crépol », comprendre la mort du jeune Thomas le 18 novembre dernier lors d’une fête de village, que par ces manifestations. Malgré l’insistance du journaliste, il a persisté, comme vous pouvez le voir dans la vidéo en tête d’aricle. « Je n’ai pas à commenter des faits que je ne connais pas », a-t-il appuyé.

Des propos qui ont rapidement fait réagir Jean-Luc Mélenchon. Sur X (ex-Twitter), le fondateur de La France Insoumise fustige « cette ambiguïté avec le racisme (qui) encourage les pires débordements de violences. Ce refus est une apologie pour les bandes armées racistes. On voit de mieux en mieux où est le problème dans notre République ».

« On ne répond pas à la violence par la violence »

Le reste du monde politique a dénoncé avec plus ou mois de fermeté les évènements du week-end. S’il reconnaît que « ce n’est pas la première que cela se produit », l’ancien président de la République François s’inquiète de faits « extrêmement graves(s) ». De la même façon côté gouvernement, le ton est ferme. « On peut demander et on a le droit de demander la justice pour Thomas. Mais on la demande dans des règles », a indiqué Sabrina Agresti-Roubache, Secrétaire d’État chargée de la Citoyenneté et de la Ville.

Même le président du Rassemblement national, Jordan Bardella a condamné bien que sur le bout des lèvres les violences. « Je pense qu’on ne répond pas à la violence par la violence, a t-il expliqué sur France 2. On y répond par l’autorité légitime de l’Etat et la force des lois. »

À voir également sur Le HuffPost :

Romans-sur-Isère : gauche et Macronie dénoncent une « ratonnade », LR et RN très discrets

À Crépol après la mort de Thomas, Olivier Véran alerte sur le « risque de basculement dans notre société »