Manifestation contre le pass sanitaire à Paris: deux hommes condamnés à de la prison avec sursis

La balance de la Justice (illustration) - LOIC VENANCE / AFP
La balance de la Justice (illustration) - LOIC VENANCE / AFP

Les premiers verdicts tombent après la manifestation contre le pass sanitaire qui a rassemblé 14 250 personnes à Paris ce samedi. Après des heurts entre manifestants et forces de l'ordre en fin de parcours, 25 personnes ont été interpellées.

Cinq d'entre eux ont été déférés au tribunal pour y être jugés en comparution immédiate, notamment pour "violences sur personne dépositaire de l'autorité publique". Le premier, 20 ans, habitant à Beauvais, est soupçonné d'avoir, "visage dissimulé" et casquette sur la tête, jeté des projectiles sur les forces de l'ordre, lors de la dispersion du cortège près de la place de la Bastille.

Au moment de son interpellation, il a donné "des coups de pied et de poing" à deux gendarmes et a montré "une résistance très forte", ont témoigné ces derniers sur procès verbal. Il a été condamné à un mois de prison avec sursis et 400 euros de dommages et intérêts pour les deux gendarmes.

5 procédures classées sans suite

Le deuxième homme, agent municipal de 46 ans, comparaissait pour avoir insulté un policier, lui avoir donné un coup de pied et s'être débattu lors de son menottage. Il a reconnu avoir frappé "le mauvais fonctionnaire", après avoir vu un autre porter un coup de bouclier à une femme, et avoir proféré des insultes lors de son interpellation en réponse à celles des forces de l'ordre. Il s'est excusé auprès du policier qui assistait à l'audience, présence "très rare" soulignée par le parquet. Le quadragénaire a été condamné à trois mois de prison avec sursis et 300 euros de dommages et intérêts.

Parmi les personnes gardées à vue, douze autres ont été déférées lundi au tribunal en vue d'éventuelles poursuites. Un autre suspect a fait l'objet d'un rappel à la loi et cinq procédures ont été classées sans suite, selon un décompte du parquet de Paris. Le cas de deux mineurs a été transmis aux parquets de leur lieu de domiciliation.

Article original publié sur BFMTV.com