La mangrove : les multiples utilités de ce précieux écosystème enfin expliquées

Longtemps, elle a effrayé. On la regardait comme un cloaque malsain où il ne fallait pas s’aventurer. Mais avec l’éveil de la conscience écologique, la mangrove, devenue objet d’étude, a révélé l’étendue ses richesses. "Cette mauvaise image était surtout répandue en occident, tempère François Fromard, écologue et botaniste (CNRS/université Paul-Sabatier de Toulouse). Généralement, le regard porté par les populations qui vivent à sa proximité n'est pas négatif, au contraire – à part en Guyane, où elle est considérée comme un milieu hostile en raison d’un sol trop vaseux et de la prolifération de moustiques et de guêpes. Dans les États du Pará et du Maranhão au Brésil, il y a des villages, des gens qui circulent en barque, des pêcheurs, des ramasseurs de bois. Il y a peu de vase, les eaux sont plus claires, plus riches en poisson."

Classées comme l’un des 14 grands biomes par le WWF (avec la toundra, les zones désertiques, la forêt tropicale, la savane, les prairies, etc.), les mangroves sont des marais maritimes qui s’étendent à l’estran des marées (la zone que la mer couvre et découvre) dans les régions tropicales. On trouve ces écosystèmes dans les lagunes, les estuaires de fleuves ou à proximité de récifs coralliens (qu’elles contribuent à protéger).

La mangrove a vu sa surface dramatiquement diminuer sous l’action combinée du réchauffement climatique, de l’urbanisation, de la surexploitation et de l’industrie de la crevetticulture. "D’une superficie initiale de 20 millions (...)

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