Mangas, comics : qui imite qui ?

Osamu Tezuka, père du manga moderne, crée, en 1952, le personnage d’Astro, le petit robot. Ses aventures seront par la suite adaptées en dessin-animé sous le nom d’Astro Boy. Le personnage est indéniablement sous influence. Lorsqu’il vole, il prend la même pose que Superman, il possède des pouvoirs similaires, et ses aventures sont teintées du même vernis de science-fiction. Chez Tezuka, l’inspiration occidentale est surtout formelle. Il donne à ses personnages des traits idéalisés, de grands yeux innocents – d’ailleurs plutôt empruntés à Betty Boop ou Bambi –, et reprend la forme du strip en quatre cases des quotidiens américains. Mais il se détache aussi de ces modèles. D’abord avec une plus grande liberté dans le découpage du récit, des audaces graphiques, et « un système d’onomatopées visuelles », pour reprendre l’expression de Cécile Sakai, professeure à l’université Paris-Diderot, dérivé des idéogrammes de sa langue.

Les récits sont plus humanistes aussi. Traumatisé par les bombes d’Hiroshima et Nagasaki, le Japon se donne avec Tezuka un héros mécanique au coeur nucléaire, qui porte la vision utopique d’un monde où l’atome ne sert plus d’arme mais d’énergie pacifique. Astro Boy est aussi représentatif d’une autre spécificité : beaucoup de super-héros japonais sont des hybrides. Hommes-machines (Tetsuo dans Akira, Actarus dans Goldorak, Cobra, etc.) ; ou homme-animal (Goku, le héros de Dragon Ball, et sa queue de dieu Singe). Sans doute une réécriture des récits légendaires (...)

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