"Une manœuvre politicienne": Panot fustige les attaques de Glucksmann envers LFI après son éviction du 1er-Mai
"La seule chose qu'on retient, c'est Monsieur Glucksmann et sa petite polémique". Après l'éviction d'une manifestation du 1er-Mai de Raphaël Glucksmann, tête de la liste PS-Place publique aux Européennes, Mathilde Panot, cheffe des députés de La France Insoumise a réfuté toute implication de son mouvement dans l'action.
"Raphaël Glucksmann a menti puisque ceux qui ont revendiqué de (l')avoir expulsé de la manifestation, ce sont ne pas La France insoumise qui le déplore (...), ce sont les Jeunes Communistes", a-t-elle assuré au micro de franceinfo ce jeudi 2 mai, dénonçant une "manoeuvre politicienne".
Raphaël Glucksmann et son entourage ont subi les invectives dès leur arrivée dans le cortège du 1er-Mai à Saint-Etienne, avec jets de peinture et de cannettes, ainsi que des cris comme "Glucksmann casse-toi" ou "Palestine vivra". La tête de liste, accusant "une cinquantaine d'énergumènes", dont certains appartenant à LFI selon lui, a renoncé à manifester.
"On ne va pas rester 25 ans sur un incident"
Le leader de La France insoumise Jean-Luc Mélenchon, avec qui Raphaël Glucksmann entretient de nombreux désaccords a également "désapprouvé totalement". Dans un autre message dans l'après-midi, Jean-Luc Mélenchon a par ailleurs demandé au leader de Place publique de s'excuser pour avoir accusé selon lui à tort son mouvement, soulignant que "les Jeunes communistes du 42 ont revendiqué cette action".
Le témoignage d'un Insoumis local, drapeau LFI sur l'épaule, expliquant "avoir fait partie de ceux qui ont expulsé" Raphaël Glucksmann, n'a pas fait vaciller Mathilde Panot. "Je ne connais pas ce militant", a-t-elle réagi.
"Monsieur Glucksmann devrait s'encourager à venir plus souvent en manifestation. Il verra (...) qu'à force les gens vous reconnaissent (...) Il a été exclu de la manifestation parce que le 1er-Mai n'est pas la fête du Travail mais la fête de la lutte des travailleurs qui ont conquis les droits", a de son côté martelé Mathilde Panot.
"Toute la direction du mouvement a désapprouvé son exclusion (...) On ne va pas rester 25 ans sur un incident qu'il monte lui-même en épingle pour encore une fois accuser les Insoumis qui ne sont responsables de rien", a-t-elle ajouté.