Les Malvenus (France 2) - Géraldine Pailhas : "Cela commence comme une comédie musicale... Et ça bascule dans le thriller sombre"

Pouvez-vous nous présenter votre personnage ?

Géraldine Pailhas : Carole est une femme de la ville, en manque de renouveau. Elle suit alors son mari, Luc (Jonathan Zaccaï), avec enthousiasme à la campagne. Ils sont amoureux, mais on sent autour d’eux des tensions familiales, beaucoup de non-dits et de noms d’oiseaux cachés…

L’histoire bascule avec l’arrivée de voisins dans la maison mitoyenne. Ce changement d’atmosphère vous a-t-il séduite ?

Oui. Cela commence comme une comédie musicale, avec un côté caricatural chez ces Parisiens trop contents de se lancer dans la biodiversité et d’élever des poules ! Et ça bascule dans le thriller sombre. Sandrine Veysset a écrit avec finesse une histoire où elle montre jusqu’où le vide abyssal entre les gens, le manque de curiosité, la bêtise et la peur de l’autre peuvent nous entraîner. C’est très audacieux.

Quels souvenirs gardez-vous de ce tournage ?

Nous avons tourné près de Carpentras, nous dînions tous ensemble et vivions dans la même maison. Je connaissais déjà Yannick Choirat et Jonathan Zaccaï. J’ai adoré Sophie Guillemin, et j’ai eu un coup de foudre pour le jeune Simon Zampieri, que j’ai présenté à mon amoureux (Christopher Thompson, ndlr). Il lui a alors donné l’un des premiers rôles dans une série qu’il réalisait pour France Télévisions, et qui s’intitule Fortunes de France.

Vous avez expérimenté tous les styles de cinéma avec des réalisateurs très différents (Claude Pinoteau, Maurice Pialat, François Ozon…). Estimez-vous avoir eu du mérite ou de la chance de décrocher ces rôles ?

À mes débuts, je n’ai pas sollicité le regard d’un cinéaste, ça s’est fait par hasard. C’est de la chance à 100 %. Mais je ne devais pas être complètement nulle pour continuer d’intéresser les réalisateurs. Il y a aussi une part de travail : je n’ai pas cherché à être actrice, mais à partir du moment où je le suis devenue, j’ai toujours eu envie de m’améliorer.

Vous avez tourné à plusieurs reprises sous la direction de votre compagnon. Est-ce mieux qu’avec un autre ?

Pour moi, c’est absolument délicieux et j’aimerais tourner avec lui tout le temps et tous les jours. Avec Christopher, il y a quelque chose d’unique.

On vous voit souvent à la télé et au cinéma, mais pas au théâtre. Votre seule expérience, avec votre belle-mère, Danièle Thompson, L’Amour, la Mort, les Fringues, en 2011, ne vous aurait-elle pas laissé u...

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