Maltraitance : le noir tableau d’une instit de maternelle

©PHOTOPQR/POPULAIRE DU CENTRE / STEPHANE LEFEVRE / Une directrice d'école maternelle soupçonnée de violences physiques et psychologiques sur les enfants. ARCHIVES FEYTIAT / LE 27/04/15 Ecole maternelle Feytiat

Une directrice d’école comparaissait mardi à Limoges pour avoir persécuté et brutalisé ses élèves entre 2012 et 2015. L’énumération des mauvais traitements a duré plus de cinq heures.

Une institutrice et directrice d’école maternelle risque sa carrière. Elle comparaissait mardi devant le tribunal correctionnel de Limoges (Haute-Vienne) pour avoir persécuté et brutalisé au moins 24 de ses élèves entre 2012 et 2015. Malgré des témoignages accablants, son déni est total.

Même à la barre du tribunal, maîtresse Delphine est toute-puissante. Cheveux auburn arrangés dans un brushing soigné, silhouette élancée dans un pantalon de velours lie de vin, cette femme de 49 ans a entamé l’audience calme et apaisée. Son débit se veut pédagogique, et son lexique ampoulé traduit mieux que son CV trente ans de fonction publique.

«Sorcières»

A dire vrai, elle parle comme une fiche pédagogique et on se laisserait volontiers bercer par cette voix indolente si pleine de compassion. «J’entends la souffrance des enfants, c’est normal d’être blessé lorsqu’on est frustré dans ses pulsions.» A l’écouter, on se demanderait presque pourquoi elle comparaît. Peut-être justement pour débattre de ce qui différencie les frustrations des sévices. Car les faits sont graves : l’institutrice de la petite commune de Feytiat, près de Limoges, doit répondre d’une litanie d’accusations glaçantes. Entre 2012, soit six mois après sa prise de poste, et 2015, année de sa mise à pied, elle est accusée d’avoir infligé à ses élèves, âgés de 3 à 5 ans, brimades, humiliations, hurlements, enfermements dans le «placard aux sorcières», brutalités physiques et psychiques.

L’enquête a démarré en février 2015, après que plusieurs familles eurent constaté un brutal changement de comportement chez leurs enfants. Ce mardi, la salle d’audience est pleine à craquer de parents, et six mois d’enquête ramassés dans des liasses s’étalent devant les bancs d’une quinzaine d’avocats. Mais la maîtresse a beau jouer sa carrière, elle n’a (...)

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