Mali : une transition au milieu du gué

La Cédéao veut minorer le rôle des militaires, ex-membres du CNSP dans la transition, mais la réalité politico-militaire du Mali pourrait imposer une logique différente. Ici, le colonel Assimi Goïta, vice-président de la Transition.  
La Cédéao veut minorer le rôle des militaires, ex-membres du CNSP dans la transition, mais la réalité politico-militaire du Mali pourrait imposer une logique différente. Ici, le colonel Assimi Goïta, vice-président de la Transition.

Après la désignation d'un Président civil, Bah N'Daw à la tête du pays et d'un Premier ministre civil, Moctar Ouane, le Mali est entré de plein pied dans la transition en publiant, jeudi 1er octobre, la charte qui va organiser la transition des 18 prochains mois. Dans le texte final, l'épineuse question du remplacement du président intérimaire n'est plus mentionnée alors qu'elle cristalise les tensions dans le pays depuis plusieurs jours. En réalité celui qui est directement visé est le colonel Assimi Goïta. S'il était question qu'il puisse remplacer le président dans la transition qui vient de s'ouvrir en cas d'empêchement de ce dernier, le sujet a été évacué. Ce geste, s'il en est un, sera t-il la clé pour lever définitivement les sanctions qui pèsent contre le Mali ? Le débat a secoué le Mali ces derniers jours. Dans tous les cas, le représentant de la Cédéao au Mali, Hamidou Boly, a indiqué que les sanctions pourraient être levées rapidement, « parce qu'il y a eu des actions majeures » de la junte en direction de la Cédéao. « Peut-être que dans les heures ou les jours à venir, dès que la charte sera publiée, nous allons lever les sanctions », a-t-il dit à la radio de l'ONU au Mali, Mikado FM, sans pour autant préciser si l'abandon de cette prérogative du vice-président était attendu.

Lire aussi Hassan Naciri : « L'objectif ultime n'est autre que la stabilité du Mali »

Lire aussi Tierno Monénembo ? « Assimi Goïta, un mal nécessaire pour le Mali »

Transitio [...] Lire la suite