Mali: des militaires de l'opération Barkhane blessés dans une attaque à la voiture piégée

Soldats français de la force Barkhane dans la région de Gourma, au Mali, le 26 mars 2019 - Daphné BENOIT © 2019 AFP
Soldats français de la force Barkhane dans la région de Gourma, au Mali, le 26 mars 2019 - Daphné BENOIT © 2019 AFP

Les forces françaises de l'opération Barkhane ont été la cible ce lundi d'une attaque alors qu'elles effectuaient une mission de sécurisation aux alentours de la base de Gossi, au centre du Mali. Un véhicule-suicide a visé un véhicule des troupes françaises en début de matinée dans le quartier de Kaigourou, a appris BFMTV auprès de l'Etat major des armées, confirmant une information de France 24.

"Des militaires français et des civils maliens ont été blessés par l'explosion du véhicule suicide. Ils sont en cours d'évacuation vers l’hôpital militaire de Gao", détaille l'état-major dans un courriel adressé à la presse.

Un responsable militaire malien et un élu local s'exprimant sous le couvert de l'anonymat font état de trois soldats français blessés, évacués par hélicoptère vers la base de Barkhane à Gao. D'après l'état-major français, "des unités d'alerte dont des hélicoptères Tigre et des Mirage 2000 interviennent pour appuyer les troupes au sol".

Une opération en pleine transformation

L'opération Barkhane, destinée à lutter contre les groupes armés salafistes jihadistes dans la région du Sahel, est amenée à prendre fin prochainement, au profit d'un dispositif recentré sur la lutte antiterroriste et l'accompagnement au combat des armées locales, via le groupement de forces spéciales européennes Takuba qui doit encore monter en puissance.

"Nous transformons notre action au Sahel, mais nous restons au Sahel", a détaillée vendredi dernier le ministre de l'Europe et des Affaires étrangères, Jean-Yves Le Drian, invité de RMC et BFMTV.

Selon le projet étudié par Paris, la France prévoit de quitter des bases du nord du Mali - Tessalit, Kidal et Tombouctou - d'ici à fin 2021 pour concentrer sa présence sur les emprises de Gao et Ménaka, plus proches de la zone dite des "trois frontières", aux confins du Mali, du Niger et du Burkina Faso, ainsi qu'à Niamey, la capitale du Niger.

Article original publié sur BFMTV.com