Mali : haro sur les partis politiques et la liberté de la presse !

Le colonel Assimi Goïta dirige la junte au pouvoir au Mali depuis août 2020.  - Credit:Baba Ahmed/AP/SIPA
Le colonel Assimi Goïta dirige la junte au pouvoir au Mali depuis août 2020. - Credit:Baba Ahmed/AP/SIPA

Arrivée au pouvoir en août 2020 puis renouvelée par un second coup d'État militaire le 24 mai 2021, la junte malienne n'a eu de cesse de conforter son contrôle sur l'ensemble des institutions et de la conduite des affaires du pays. Après avoir dissous plusieurs organisations de la société civile et formations politiques jugées contestataires ces derniers mois, le chef de la junte, le colonel Assimi Goïta, a suspendu mercredi 10 avril « jusqu'à nouvel ordre, pour raison d'ordre public, des partis politiques et des activités à caractère politique des associations », selon le décret pris en conseil des ministres. Le lendemain, la Haute Autorité de la communication (HAC) lui a emboîté le pas en faisant interdire aux médias de couvrir les activités de ces partis politiques. La HAC « invite tous les médias (radios, télés, journaux écrits et en ligne) à arrêter toute diffusion et publication des activités des partis politiques et des activités à caractère politique des associations », écrit-elle dans un communiqué diffusé jeudi 11 avril.

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Les raisons d'une rupture

Le gouvernement de transition malien soutient que « les actions de subversion des partis politiques et de leurs alliés ne font que se multiplier », alors que doit se tenir un dialogue national intermalien pour la paix annoncé le 31 décembre par le colonel Goïta. La poursuite de la lutte contre les groupes armés djihadistes e [...] Lire la suite