Mali : le Premier ministre dénonce un « abandon en plein vol » de la France

Le Premier ministre malien Choguel Maïga à la tribune de l'Assemblée générale de l'ONU à New York le 25 septembre 2021. 
Le Premier ministre malien Choguel Maïga à la tribune de l'Assemblée générale de l'ONU à New York le 25 septembre 2021.

Pour le Premier ministre malien Choguel Kokalla Maïga, le retrait de la force Barkhane est un « abandon en plein vol », a-t-il accusé ce samedi 25 septembre. Le chef du gouvernement malien de transition a évoqué la nécessité pour son pays de « chercher d?autres partenaires ». « La nouvelle situation née de la fin de Barkhane, plaçant le Mali devant le fait accompli et l?exposant à une espèce d?abandon en plein vol, nous conduit à explorer les voies et les moyens pour mieux assurer la sécurité de manière autonome avec d?autres partenaires », a-t-il affirmé à la tribune de l?Assemblée générale des Nations unies.

Il s?agit de « combler le vide que ne manquera pas de créer la fermeture de certaines emprises de Barkhane dans le nord du Mali », a précisé le Premier ministre, déplorant un « manque de concertation » et une annonce « unilatérale » sans coordination tripartite avec l?ONU et le gouvernement malien. Dans un contexte de menace djihadiste accrue, « l?opération française Barkhane annonce subitement son retrait en vue, dit-on, d?une transformation en coalition internationale dont tous les contours ne sont pas encore connus », a aussi déclaré Choguel Kokalla Maïga. Et d?ajouter : « En tout cas, pas de mon pays, pas de notre peuple. »

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