Malgré une croissance rassurante, l’économie chinoise oscille entre “chaud et froid”

“Tantôt chaud, tantôt froid.” C’est ainsi que Chen Jing, correspondante à Shanghai du journal singapourien Lianhe Zaobao, décrit l’économie chinoise. Mardi 16 avril, le Bureau national des statistiques de la Chine a publié ses chiffres de croissance et a “brisé les prévisions pessimistes du monde extérieur”, avec une augmentation de 5,3 % du PIB pour le premier trimestre – un rythme supérieur aux 5,2 % enregistrés au quatrième trimestre 2023. Surtout, ces chiffres dépassent largement les prévisions des banques d’investissement, telles que Goldman Sachs et Morgan Stanley, ainsi que des analystes interrogés par les agences Reuters et Bloomberg.

Malgré cela, dans son rapport publié le mardi 16 avril, le Fonds monétaire international (FMI) a maintenu ses prévisions de croissance économique chinoise à 4,6 % cette année, remarque la journaliste. L’organisation a même adressé un sévère avertissement en affirmant que si Pékin ne prenait pas des mesures décisives pour maîtriser la crise immobilière, la reprise économique pourrait s’essouffler.

La journaliste concède que les exportations globales ont augmenté et que la politique de soutien au secteur manufacturier a produit ses premiers résultats : les investissements dans ce secteur ont connu une croissance de 9,9 % au premier trimestre. Mais le risque de surcapacité productive suscite des inquiétudes. En effet, les produits chinois pâtissent des “boycottages” organisés aux États-Unis et en Europe. Ces derniers prennent notamment des mesures visant les véhicules électriques chinois, les panneaux solaires et les éoliennes. Et le phénomène ne se limite pas aux Occidentaux, puisque le Brésil, l’Inde ou encore le Mexique ont lancé à son égard des enquêtes antidumping − visant à empêcher que des entreprises n’exportent leurs produits à l’étranger à des prix inférieurs à celui fixé sur le marché intérieur chinois − dans les secteurs de l’acier, de la céramique et d’autres produits.

Consommation en berne

Par ailleurs, la reprise espérée du secteur immobilier n’est pas au rendez-vous. “Les surfaces en vente de logements neufs et les prix de l’immobilier continuent de baisser”, un véritable fléau pour l’économie chinoise.

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