Maldives, la résistance s'organise à Londres

Mohamed Nasheed et son avocate Amal Clooney, à la sortie du 10 Downing Street où David Cameron l'a assuré de son soutien, à Londres, le 23 janvier.

Mohamed Nasheed, ex-président qui purgeait une peine de treize ans de prison, a pu se rendre en Grande-Bretagne, d'où il dénonce un pouvoir corrompu et une justice aux ordres.

Un visage derrière des barreaux avec ce slogan «Free Nasheed» : partout sur les murs des Maldives, des pochoirs rappellent que le chef de file du Parti démocratique maldivien, Mohamed Nasheed, qui fut le premier président démocratiquement élu de la petite république islamique, purgeait depuis mars dernier une peine de treize ans de prison pour «terrorisme». Celui qui est parfois surnommé le «Nelson Mandela des Maldives» vient de faire la moitié du chemin vers la liberté, et de se lancer dans la bataille la présidentielle de 2018.

Ayant obtenu une autorisation de sortie très diplomatique pour aller se faire soigner à Londres – il souffre du dos depuis son passage dans les geôles de l’ancienne dictature –, l’animal politique de 48 ans s’est adressé la semaine dernière par vidéo interposée à plusieurs milliers de Maldiviens réunis dans la capitale, Malé : «Nous n’allons pas baisser les bras de désespoir alors que l’on risque de perdre notre richesse et notre héritage à cause de la corruption.» Mardi, une délégation de députés européens aux Maldives a menacé de nouveau le pays de «sanctions» si «les leaders politiques n’étaient pas libres de s’engager». Le chef du parti islamiste est également emprisonné.

Vent de liberté

La démocratie est encore balbutiante dans cette ex-colonie britannique, écrasée sous trois décennies de dictature jusqu’en 2008. L’arrivée au pouvoir de cet ancien journaliste, écologiste, militant infatigable, avait fait souffler le vent de la liberté sur les centaines d’îles de l’archipel. Les 350 000 habitants se découvraient une passion pour la vie politique au point de repeindre entièrement leur maison de la couleur de leur bulletin de vote. Le pays adoptait une nouvelle constitution, affirmant notamment la séparation de l’Etat et de la justice.

En 2012, après trois années (...)

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