La Malaisie souhaite offrir un orang-outan aux pays qui achètent de l'huile de palme

La Malaisie a annoncé, ce mercredi, son intention d'offrir des orangs-outans en cadeau aux principaux partenaires commerciaux qui achètent son huile de palme. L'objectif: les sensibiliser à la déforestation.

La Malaisie a l'intention d'offrir des orangs-outans aux pays acheteurs d'huile de palme, lançant ainsi une initiative rappelant "la diplomatie du panda" de la Chine, a indiqué un ministre ce mercredi 8 mai.

Selon le ministre des matières premières, Johari Abdul Ghani, la stratégie de "diplomatie de l'orang-outan" consistera à offrir ces grands singes menacés d'extinction aux nations faisant commerce de l'huile de palme, en particulier aux principaux importateurs comme l'Union européenne et l'Inde.

La Malaisie montrera ainsi qu'"elle est toujours engagée dans la préservation de la biodiversité", a-t-il dit, sur X.

Selon le WWF, les orangs-outans sont en danger critique d'extinction, menacés principalement par la perte d'habitat "due à l'exploitation forestière, à l'expansion agricole, en particulier aux plantations d'huile de palme, et au développement des infrastructures".

Autrefois présents sur tout le continent asiatique, aujourd’hui, ils ne subsistent à l’état sauvage que sur les îles de Bornéo (environ 104 000 spécimens) et l'île de Sumatra (environ 14 000).

L'huile de palme est principalement utilisée dans l'alimentation (gâteaux, chocolat, margarine...) et dans les cosmétiques, le savon et le shampoing. Les écologistes estiment que la production d'huile de palme entraîne la destruction des forêts tropicales en Malaisie et en Indonésie, d'où provient la majorité de la production mondiale.

Johari Abdul Ghani a exhorté les entreprises productrices d'huile de palme à collaborer avec les ONG afin de contribuer à la préservation de la faune et de la flore en Malaisie et à fournir une expertise technique en la matière.

Pour la Chine, la diplomatie du panda est une forme de "puissance douce" ou "soft power", une stratégie d'influence dans les relations internationales. Elle passe des accords de prêts de ses pandas avec des zoos étrangers qui, en cas de naissance, doivent généralement renvoyer les petits ursidés quelques années plus tard pour qu'ils rejoignent le programme d'élevage du pays.

Article original publié sur BFMTV.com