Malaise à France Télévisions : les journalistes dans l’incompréhension après la suspension d’enquêtes sur Gabriel Attal et Rachida Dati

C’est une décision qui reste en travers de la gorge des journalistes de France Télévisions. Le quotidien Le Monde rapporte en effet qu’une "partie de la rédaction" du groupe public "oscille entre inquiétude et effarement" depuis qu’elle a appris la décision radicale prise par Alexandre Kara, le directeur de l’information.

Ce dernier a en effet demandé, le 19 janvier, que les magazines d’information du groupe tels qu’Envoyé spécial ou Complément d’enquête "fassent une pause dans leurs investigations concernant les portraits de responsables politiques". La raison : le groupe public voudrait s’assurer de l’équité de temps de parole jusqu’aux élections européennes qui se tiennent en juin prochain mais également "laisser la priorité aux émissions de débats".

Cette justification, mise en avant par le principal intéressé mercredi, lorsqu’il a été interrogé par la SDJde France Télé, ne passe pas pour une grande partie des journalistes des émissions concernées. Le Monde précise ainsi que les rédactions craignent que de se retrouver confrontées à "une forme de chantage, un marché de dupe, qui peut donner lieu à des demandes encore plus extravagantes à l’avenir".

Des enquêtes sur Gabriel Attal et Rachida Dati suspendues à France Télévisions

Le timing de cette annonce interpelle également les journalistes selon nos confrères. Elle intervient en effet quelques semaines seulement avant la rediffusion d’un portrait fait d’Alexis Kohler, l’actuel secrétaire général de l’Elysée. "Une enquête sur la nouvelle ministre de la culture, Rachida Dati, et un portrait du premier ministre, Gabriel Attal, également en projet, sont tous deux concernés par le « moratoire » voulu par Alexandre Kara", écrit le quotidien qui rappelle que cette pause arrive quelques jours à peine après la diffusion du Complément d’enquête sur Lire la suite sur Télé 7 Jours

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