Golf, chasse, jardinage : attention messieurs, ces loisirs peuvent augmenter votre risque de développer la maladie de Charcot

La vigilance est de mise. Selon une nouvelle étude scientifique, certaines pratiques récréatives pourraient augmenter le risque, chez les hommes, de développer la maladie de Charcot.

A golfer putting at the Hazeltine National Golf Course during the 2002 PGA Championship.

La maladie de Charcot, aussi appelée sclérose latérale amyotrophique (SLA), est une maladie neurodégénérative rare qui touche les nerfs moteurs. Si elle est principalement causée par des facteurs génétiques, certaines activités récréatives de la vie quotidienne pourraient également en être à l’origine, selon une nouvelle étude dont les résultats ont été publiés dans le Journal of the Neurological Sciences. “Nous savons que les facteurs de risque professionnels, comme le travail dans les industries manufacturières et commerciales, sont liés à un risque accru de SLA, et cela s’ajoute à une littérature croissante selon laquelle les activités récréatives peuvent également représenter des facteurs de risque importants et éventuellement modifiables pour cette maladie”, a expliqué l’un des auteurs de l’étude, le Dr Stephen Goutman.

Pour parvenir à cette conclusion, les auteurs de la recherche ont interrogé 400 personnes atteintes de SLA et 287 personnes non atteintes. Toutes ont été questionnées sur leurs passe-temps favoris. Les données ont ensuite été réparties par sexe. Et finalement, les scientifiques se sont aperçus que les hommes qui passaient du temps à nager, à jouer au golf, à travailler le bois ou le métal, à chasser ou à jardiner présentaient tous un risque accru de développer la maladie de Charcot. Concrètement, le golf s'est avéré être le passe-temps le plus dangereux, avec un risque trois fois plus élevé de développer la maladie de Charcot.

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Attention aux polluants environnementaux

Les chercheurs, à l’origine de cette recherche, estiment que ce phénomène pourrait être lié aux polluants environnementaux. À titre d’exemple, les golfeurs et les jardiniers pourraient dans certains cas être exposés aux pesticides tandis que les menuisiers, eux, pourraient être exposés au formaldéhyde et à d'autres solvants organiques présents dans les résines ou les traitements du bois. À noter qu’aucune activité récréative n'avait d'association significative avec la SLA chez les femmes. "Il est surprenant que les facteurs de risque que nous avons identifiés semblent spécifiques aux hommes", a ajouté le Dr Stephen Goutman.

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"Dans notre étude, certains risques de développer la maladie de Charcot sont spécifiques au sexe, ce qui suggère que les facteurs influençant la SLA peuvent différer entre les hommes et les femmes”, a-t-il indiqué tout en rappelant la nécessité de recherches supplémentaires. "Notre objectif est de comprendre quelles professions et quels passe-temps augmentent le risque de SLA, car l'identification de ces activités constitue la première étape vers la prévention de la SLA", a déclaré de son côté l'auteure principale de l’étude, Eva Feldman.