Mal-être dans la police: le préfet Lallement a reçu des policiers en colère

Des policiers français ont déposé des menottes à terre, lors d'une manifestation sur la place du Trocadéro à Paris le 14 juin 2020 - Thomas Samson
Des policiers français ont déposé des menottes à terre, lors d'une manifestation sur la place du Trocadéro à Paris le 14 juin 2020 - Thomas Samson

C'était le week-end dernier, 200 policiers, en civil ou en tenue, se sont réunis devant la salle de concert du Bataclan pour protester contre les accusations de violences policières et de racisme proférées à l'encontre de leur profession. Ce rassemblement parisien, au cours duquel les fonctionnaires ont jeté au sol leurs menottes, est le dernier d'une série qui ont été organisées ces dernières semaines dans différentes villes de France. Des images qui ont fait réagir le préfet de police de Paris qui a convié les organisations syndicales cette semaine.

Selon une information du Point, confirmée à BFMTV.com par des sources concordantes, Didier Lallement a reçu mercredi après-midi les organisations syndicales représentatives de la profession. Une invitation à la demande du préfet pour évoquer le mal-être dans la police. Selon un des participants à ces réunions, le patron de la police parisienne a dit "comprendre l'état d'esprit" de ses troupes, mais a appelé à ce que ces rassemblements cessent.

Rencontre avec les BAC

Le préfet de police de Paris a également échangé cette semaine avec des policiers affectés dans les brigades anticriminalité, les BAC de nuit. Là encore, Didier Lallement aurait été attentif à leurs revendications, selon les participants dont la colère est tournée vers leur ministre Christophe Castaner. Entendu par la commission d'enquête parlementaire sur les obstacles à l'indépendance du pouvoir judiciaire, le préfet a affirmé "ne pas avoir trouvé les organisateurs" des rassemblements nocturnes.

Ces rencontres interviennent dans le même temps que des discussions autour d'une indemnité forfaitaire pour les policiers travaillant la nuit. Le syndicat Unité SGP FO a adressé un courrier au ministère de l'Intéireur et a été reçu place Beauvau ce vendredi. Comme le syndicat Alliance, l'organisation représentative réclame la mise en place d'une indemnité forfaitaire pour les travailleurs de nuit dès ce mois-ci. "Le budget alloué devra être conséquent, seul signal d'une vraie reconnaisance du travailleur de nuit", a posté Alliance.

Article original publié sur BFMTV.com