Le maire républicain de Miami se lance dans la course à la Maison-Blanche

Mais comment va-t-il faire face “aux deux poids lourds de Floride que sont l’ancien locataire de la Maison-Blanche Donald Trump et le très conservateur gouverneur républicain Ron DeSantis”, et alors qu’un nombre pléthorique de candidats se présentent à la primaire du Parti républicain pour 2024 ? se demande le Miami Herald, qui consacre un article à l’entrée en campagne du maire cubano-américain de Miami, Francis Suarez.

Âgé de 45 ans, l’édile en est à son second mandat à la tête de la principale ville de Floride et il n’hésite pas à mettre en avant ses origines cubaines, explique le journal. Il se présente en effet comme l’héritier d’“une famille qui a subi le joug du régime communiste cubain” et le digne rejeton de son père, Xavier Suarez, “qui a été le premier maire de Miami né à Cuba” et est resté à la tête de la ville de 1985 à 1993, rappelle le principal quotidien de Floride.

Émule de Ronald Reagan

Côté stratégie, Francis Suarez a décidé de mettre ses pas dans ceux de l’ancien président républicain des années 1980 Ronald Reagan, reprenant l’antienne de celui-ci, qui aimait à dire que les États-Unis étaient telle “une cité sur la colline” éclairant le monde.

Le 15 juin, lors d’un meeting à la bibliothèque présidentielle Ronald Reagan, en Californie, auquel son père assistait assis au premier rang, Francis Suarez n’a d’ailleurs pas hésité à paraphraser son mentor politique en déclarant : “Je crois que les États-Unis sont toujours cette brillante cité sur la colline, attirant les regards du monde entier, et dont les promesses doivent être restaurées.”

Un meeting durant lequel Francis Suarez “s’en est soigneusement tenu à des généralités”, note le Miami Herald, en affirmant vouloir réformer le système d’immigration, favoriser une économie forte “de façon que la Chine ne devienne pas la puissance dominante dans le monde, et mener une politique étrangère ‘antisocialiste’ afin d’empêcher l’accession au pouvoir de gouvernements gauchistes dans l’hémisphère occidental”.

Il s’est également gardé de faire des commentaires sur ses rivaux républicains, explique le Miami Herald, préférant s’en tenir à un message d’unité : “Nous avons besoin d’un leader fort qui partage les valeurs de l’Amérique et qui comprend que l’unité est plus importante que la division”, s’est-il contenté de déclarer.

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