Le maire de Grenoble raille la 5G, une technologie "qui sert à regarder du porno dans l'ascenseur en HD"

Le maire de Grenoble, invité du Grand Jury ce dimanche, a déploré le déploiement imminent de la 5G en France. Pour l'élu écologiste, le progrès ne consiste pas à "pouvoir regarder du porno en HD dans un ascenseur".

"Est-ce que le progrès c’est de pouvoir regarder des films pornos en HD?", s'est interrogé sur RTL, LCI et Le Figaro Eric Piolle ce dimanche, alors que la secrétaire d'Etat à l'Economie Agnès Pannier-Runacher confirmait mardi que les enchères censées attribuer les premières fréquences 5G seraient "bien lancées en septembre", fermant ainsi la porte au moratoire réclamé par la Convention citoyenne pour le climat.

Cette nouvelle génération de réseaux mobiles doit permettre de démultiplier les capacités de la téléphonie mobile sur le territoire français, mais elle suscite aussi une certaine hostilité dans une partie de l'opinion, à l'instar du maire de Grenoble.

"Un raccourci légérement provocateur"

“Il faut regarder les grosses masses. La moitié des 4% des émissions de gaz à effet de serre émise par le numérique, c’est le streaming. Et un quart des vidéos qui sont regardées ce sont des vidéos porno", s'est alarmé Eric Piolle, avant de s'en amuser: "Évidemment, je fais un raccourci légèrement provocateur parce que j’aime bien ça, mais grosso modo la 5G c’est pour nous permettre de regarder des films porno même quand vous êtes dans votre ascenseur en HD."

Le maire écologiste grenoblois, réélu dimanche dernier dans sa ville à 53.13% des voix, a déploré le développement de "cette espèce de fuite techno-scientiste", "alors qu’on sait que le numérique émet 4% des gaz à effet de serre et qu’il est prévu que ça double d’ici cinq ans pour que vous puissiez savoir combien vous avez de yaourts dans votre frigidaire".

Pour Eric Piolle, la priorité est de rendre internet accessible à l'ensemble du territoire plutôt que de miser sur "du techno qui va consommer encore plus d’énergie quand on connecte notre grille-pain". "Aujourd’hui on monte des territoires urbains toujours plus en technologie. Ils vont connecter plein de trucs totalement inutiles pour notre vie quotidienne. Et on laisse plein de territoires qui n’ont pas accès au numérique", a-t-il regretté.

Article original publié sur BFMTV.com

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