Le Maire annonce « l’indexation du barème de l’impôt » sur l’inflation. Mais ça change quoi ?

Le Maire annonce « l’indexation du barème de l’impôt » sur l’inflation. Mais ça change quoi ?
Christian Liewig - Corbis / Corbis via Getty Images

POLITIQUE - Bonne nouvelle pour le pouvoir d’achat des ménages. Bruno Le Maire a confirmé ce mardi 12 septembre au matin que le gouvernement allait indexer le barème de l’impôt sur le revenu sur l’inflation. Il sera rehaussé de 4,8 % en 2024. En clair, « aucun salarié ne paiera davantage d’impôts », selon les mots du ministre de l’Économie et des Finances sur LCI.

« Tous ceux dont le salaire a augmenté en 2023 (l’augmentation moyenne est de 5 %) ne paieront pas un euro de plus. Tous ceux dont les salaires n’ont malheureusement pas augmenté et qui sont les premiers touchés par l’inflation, verront eux leur impôt diminuer », a ainsi expliqué le locataire de Bercy, comme vous pouvez le voir ci-dessous.

« Cela veut dire aussi que l’on évite de voir 320 000 salariés basculer dans l’impôt sur le revenu », a-t-il ajouté, à propos de cette mesure qui engendre un « manque à gagner » de 6 milliards d’euros pour l’État.

« Protéger les Français qui travaillent »

Face à l’inflation, qui devrait atteindre 4,9% en 2023 selon les prévisions du gouvernement, certaines entreprises ont consenti des augmentations salariales, susceptibles de faire entrer dans le champ de l’impôt sur le revenu des salariés jusqu’ici pas assez rémunérés pour y être assujettis.

Selon les tranches actuellement en vigueur, les revenus des Français peuvent être taxés à 0% (s’ils sont inférieurs à 10.777 euros annuels), 11% (entre 10.778 et 27.478 euros de revenus annuels), 30% (entre 27.479 et 78.570 euros), 41% (entre 78.571 et 168.994 euros) ou 45% (au-dessus de 168.994 euros).

Depuis 1969, le barème a été actualisé chaque année pour tenir compte de l’inflation, sauf en 2012 et en 2013, précise Bercy. Le seuil d’entrée dans l’impôt sur le revenu est actuellement fixé à 10 225 euros annuels pour une personne célibataire. Le barème de l’impôt sur le revenu compte quatre tranches, avec des taux d’imposition allant de 11 % pour les plus faibles revenus à 45 % pour les plus élevés.

« Nous protégeons les Français qui travaillent des effets du contexte économique d’inflation », justifie encore Bercy après la confirmation de Bruno Le Maire de cette piste à l’étude depuis plusieurs mois. Elle devrait donc être inscrite dans le prochain projet de loi de finances pour 2024. Celui-ci sera présenté le 27 septembre en Conseil des ministres. « C’est un effort très important, une mesure de justice et de revalorisation du travail », a encore indiqué le ministre de l’Économie sur LCI.

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