Dans le Maine, les pêcheurs de homards se reconvertissent dans la culture d’algues

Victimes du réchauffement climatique, les homards délaissent le Maine, dans le nord-est des États-Unis, pour des eaux plus riches en nutriments, “perturbant des secteurs d’activité qui vivent de la mer”, alerte The Wall Street Journal.

L’été 2023 a été marqué par un triste record dans le golfe de l’État américain, où “les températures de surface entre juillet et septembre […] ont été quatre fois supérieures à la moyenne de celles des océans depuis 1982”, rappelle le quotidien économique. Conséquence des vagues de chaleur dans la région, les pêcheurs de homards, longtemps acteurs d’un “secteur pesant 388 millions de dollars”, sont forcés d’adapter leurs pratiques.

“Aux États-Unis, la pêche de homards s’est déplacée de plus de 50 kilomètres vers le nord et s’effectue à 20 mètres de profondeur supplémentaires”, forçant les pêcheurs de crustacés à une reconversion professionnelle. De nombreux marins se tournent désormais vers la culture d’algues, et plus précisément de goémon, un produit abondant dans la région.

Hamburger au varech

Les productions de varech sont ensuite vendues à des entreprises locales “qui transforment les algues en hamburgers au varech, cubes pour smoothies et additifs de nourriture pour animaux de compagnie”, liste le titre américain. Une initiative justifiée par Steve Train, pêcheur devenu agriculteur, cité par le journal :

“Pour survivre dans ce métier, il va falloir se diversifier pour tirer parti de plusieurs zones de pêche et pouvoir ainsi se rémunérer pendant toute l’année.”

D’autant plus qu’un certain nombre de climatologues estiment que les océans du monde entier seraient en train de subir un changement de régime environnemental, résultat de décennies de réchauffement climatique.

Loin de se concentrer sur le golfe du Maine, les épisodes caniculaires ont sévi jusqu’en Antarctique, alerte The Washington Post, qui souligne la disparition progressive du krill, population de petites crevettes des eaux froides “qui forment la base de la pyramide alimentaire de l’océan Austral”, aussi bien que des “bancs d’algues [herbiers marins] et des mangroves qui protègent les côtes américaines des tempêtes”.

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