Dans le Maine-et-Loire, une professeure attaquée à l’arme blanche dans sa classe par un lycéen de 18 ans

Une vue de l’entrée du lycée de l’Hyrôme, à Chemillé-en-Anjou dans le Maine et Loire, où une enseignante d’anglais a été attaquée au couteau par son élève le lundi 27 mai 2024.
Une vue de l’entrée du lycée de l’Hyrôme, à Chemillé-en-Anjou dans le Maine et Loire, où une enseignante d’anglais a été attaquée au couteau par son élève le lundi 27 mai 2024.

FAITS-DIVERS - Une agression à l’arme blanche. Une professeure a été attaquée par un de ses élèves muni d’un couteau ce lundi 27 mai, au lycée à Chemillé-en-Anjou dans le Maine-et-Loire. Le jeune, âgé de 18 ans, a été interpellé « très rapidement » après les faits et placé en garde à vue, ont indiqué les autorités dans un communiqué.

Les jours de l’enseignante ne sont pas en danger. « La victime souffre d’une blessure au visage sans pronostic vital engagé », ont ainsi précisé dans un communiqué commun le préfet, le procureur de la République et le directeur des services départementaux de l’Éducation nationale.

La victime est une proffesseure d’anglais. « On est sur une blessure qui, physiquement, est extrêmement légère (...) sur la joue de l’enseignante » mais « l’impact psychologique sur cette enseignante (...) va être beaucoup plus fort », a déclaré lors d’un point presse, le procureur de la République d’Angers, Eric Bouillard. Une enquête pour « tentative de meurtre » a été confiée à la brigade de recherche de Cholet. Voici ce que l’on sait.

• Un coup de couteau avant de prendre la fuite

Les faits se sont déroulés ce lundi matin, à la reprise du cours après une pause. Alors que le cours recommence, vers 9H45, l’élève « va agripper par derrière cette enseignante, et lui donner un coup de couteau au visage, entraînant un mouvement de panique dans la classe », a indiqué le procureur de la République.

Paniqué, il a ensuite rapidement quitté les lieux en passant par une fenêtre, abandonnant son arme au passage. Il a été interpellé par « la gendarmerie nationale, avec le concours efficace de la police municipale », ont précisé les autorités.

• Le jeune est inconnu des services de police

Scolarisé depuis trois ans dans le petit lycée polyvalent de l’Hyrôme où il reprenait les cours lundi après une absence pour maladie, le jeune homme, présenté comme « rieur et rigolard » par ses camarades lors de son retour en début de matinée, était inconnu des services de police ou judiciaires et n’avait jamais fait l’objet d’un signalement quelconque, selon le magistrat.

Il ne s’était pas non plus « signalé défavorablement au sein de l’établissement », selon les autorités dans un communiqué publié plus tôt. Selon le récit du procureur, à son retour en classe, le lycéen a eu « un échange courtois » avec son enseignante à propos de son absence des jours précédents.

Le couteau, dissimulé dans son sac scolaire, avait été acheté le 23 mai, parmi d’autres courses. « Il voit ce couteau et il l’achète en sachant qu’il allait faire quelque chose avec (...) Sur son mal-être, il parle de trop de pression », selon le procureur.

• Confinement des élèves et des enseignants

Après cet incident, le lycée a été placé en « alerte intrusion ». Lors de ce genre de procédure d’urgence, l’ensemble des élèves et du personnel enseignant doit se confiner dans l’établissement, pendant que les forces de l’ordre sécurisent le secteur. Cette alerte a été levée aux alentours de midi, et une cellule d’écoute psychologique a été mise en place.

Sur X (anciennement Twitter), Nicole Belloubet, ministre de l’Education nationale, s’est déclarée « profondément choquée et indignée »« J’adresse mes pensées à la victime et à l’ensemble de la communauté éducative », a-t-elle ajouté.

Le lycée de l’Hyrome, qui se qualifie de « lycée à taille humaine » et accueille 160 élèves, est un établissement public qui « propose des formations spécialisées dans le domaine de la restauration rapide et collective d’un côté et des sciences du numérique de l’autre », selon son site internet.

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