Maine-et-Loire: un homme se dénonce 11 ans après une agression au couteau

Un homme a poussé les portes du commissariat de Saumur (Maine-et-Loire) après onze années de silence. Le vendredi 17 mai, il a avoué être l’auteur d’une agression au couteau survenue en mai 2013 à Saumur, révèlent nos confrères du Courrier de l’Ouest et Ouest-France.
La victime, un homme âgé de 44 ans au moment des faits, a appris la nouvelle au téléphone. "Je n’espérais plus grand-chose et ça a été une vraie surprise", explique-t-il à Ouest-France.

Plongé dans le coma artificiel

Le quadragénaire avait été agressé en rentrant chez lui dans la nuit du 22 au 23 mai 2013 à Saumur. "J’ai pensé que j’avais pris un violent coup de poing", explique l’homme qui avait alors contacté son épouse.

"Lorsqu’elle (son épouse, NDLR) a vu le sang qui coulait abondamment, elle a compris que c’était grave", se remémore la victime auprès de nos confrères. Plus qu’un coup-de-poing, il avait reçu un couteau de couteau "qui a transpercé sa langue".

Le désormais quinquagénaire avait été à l'époque plongé dans le coma artificiel après avoir été transporté dans un état grave à l’hôpital. "J’ai subi une reconstitution de la langue", indique-t-il.

La victime a passé une décennie à attendre que son agresseur soit interpellé. Il était d’ailleurs parvenu à tirer un portrait-robot de ce dernier. "Quand je voyais quelqu’un qui se rapprochait du souvenir que j’avais de lui, je me disais que je l’avais retrouvé", confie-t-il.

Ce vendredi, le coup de téléphone est venu bousculer son quotidien, lui qui avait été contraint de fermer son entreprise après son agression. "La probabilité que la personne vienne raconter les faits était quasiment nulle", conclut la victime, qui s’interroge sur les raisons qui ont poussé son agresseur à pousser les portes du commissariat.

Mis en examen

Le suspect, mineur à l’époque des faits, a été mis en examen samedi 18 mai pour "tentative de meurtre" et placé sous contrôle judiciaire, selon les informations de Ouest-France.

L’enquête devra déterminer s’il y a avait une "intention d’homicide", rapporte le procureur de la République d’Angers à nos confrères. Dans ce cas, "la qualification criminelle sera retenue", poursuit le parquet. Si l’intention n’est pas retenue, les "faits délictuels pourraient être "prescrits". L'affaire avait été classée avant cet étonnant rebondissement.

Article original publié sur BFMTV.com