Mahaut Drama, ciblée par l’extrême droite, répond à ses détracteurs de la meilleure manière

L’humoriste avait suscité la colère de l’extrême droite lors d’une conférence organisée par Mediapart. Une semaine plus tard, elle répond.

Mahaut Drama a répond à ses détracteurs sur France Inter et sur son compte Instagram les 7 et 8 avril 2024.

CULTURE - Une réponse en humour à tous ses détracteurs. Mahaut Drama, cible de l’extrême droite après avoir participé à une conférence organisée par Mediapart et lors de laquelle elle s’est interrogée sur la réponse des Français en cas d’arrivée au pouvoir de Marine Le Pen en 2027, s’est exprimé pour la première fois sur le sujet ce dimanche 7 avril

Ces propos de l’humoriste Mahaut Drama font bondir le RN et réagir le gouvernement

L’humoriste a profité de sa chronique dominicale sur France Inter pour revenir sur la polémique. « J’ai eu une semaine un petit peu stressante. Voilà après peut-être que je l’ai cherché je m’appelle Mahaut Drama, on entend jamais Carole Bouquet se plaindre des fleuristes ou encore Christian Clavier insulter des pianos », a-t-elle débuté avec sa gouaille habituelle.

En comparant la situation « absurde » d’une gazelle faisant face à un lion dans une forêt, Mahaut Drama lâche alors : « (C’est) aussi absurde que, je ne sais pas, imaginons, une ministre à l’Égalité homme-femme qui condamnerait publiquement une humoriste féministe sur la base de fake news instrumentalisées par l’extrême droite ! Je ne dis pas que ça arriverait, je dis juste “imagine” ! »

Aurore Bergé aussi égratignée

Une pique directement adressée à Aurore Bergé, qui a regretté les propos de l’humoriste. « Il faut réagir de la manière la plus claire qui soit, elle ne l’a pas fait dans un cadre humoristique (...) Dans un débat public, lorsqu’on est une femme qui a accès à la parole publique, on incite ni à la violence ni à la haine », avait-elle commenté sur la chaîne CNews.

Mahaut Drama pointe également que « ce n’est pas tous les jours que trois députés RN portent plainte contre toi », tout en dédramatisant avec ironie sa situation. Car « pour Guillaume Meurice, ça s’appelle un mardi », blague-t-elle. Elle termine en avouant avoir appris qu’elle était désormais « connue et qu’(elle) pouvai(t) devenir égérie CNews ». « Qui l’eût cru ? Pas moi ».

L’artiste a publié la vidéo de sa chronique ce lundi sur son compte Instagram, passé en privé depuis le début des attaques. Sous cette vidéo, elle remercie tous ses soutiens et tacle encore ceux qui s’en sont pris à elle : « Je ne suis pas non plus dupe d’être instrumentalisée par ceux qui rêvent de voir le service public privatisé à l’aube d’une réforme de l’audiovisuel et de l’attribution des canaux TNT. »

« Mon cas n’est qu’un exemple parmi d’autres, je réitère ici que je porte plainte contre toutes les menaces de mort et de viol que j’ai reçu. On se voit donc au tribunal pour les plus hargneux », conclut-elle.

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