Magali Berdah : cinq personnes jugées pour « cyberharcèlement aggravé », mais pas Booba

Au total, huit personnes ont été placées en garde à vue fin novembre dans le cadre de l’enquête pour cyberharcèlement visant la reine des influenceurs Magali Berdah.

JUSTICE - Nouveau chapitre judiciaire dans l’affaire mêlant Magali Berdah et le rappeur Booba. Au total, cinq personnes seront jugées prochainement à Paris, notamment pour le cyberharcèlement visant la papesse des influenceurs, a-t-on appris ce jeudi 1er décembre de source proche du dossier.

Sollicité par l’AFP, le parquet de Paris a « confirmé que huit personnes (six hommes et deux femmes âgées de 26 à 34 ans) ont été placées en garde à vue le 29 novembre dans le cadre de l’enquête en cours au Pôle national de lutte contre la haine en ligne ».

« Cinq ont été convoqués à une audience ultérieure pour être jugées, notamment des chefs de cyberharcèlement aggravé », a confirmé cette source. Le ministère public a toutefois précisé que « deux gardes à vue ont été levées pour poursuite d’enquête ». Ce dernier ajoute qu’« une personne a bénéficié d’un classement sans suite faute d’infraction suffisamment caractérisée ».

Le parquet de Paris avait déjà annoncé le 20 octobre des comparutions à venir pour onze hommes et une femme également soupçonnés de cyberharcèlement visant Magali Berdah.

Booba zappe sa convocation ?

En revanche, le rappeur Booba, dont la convocation à cette date avait été annoncée par le journal Le Parisien et que Mme Berdah rend responsable de son cyberharcèlement, « ne faisait pas partie des huit », a précisé le parquet. Mais selon les informations du Parisien, le rappeur originaire des Hauts-de-Seine, était bel et bien attendu par les enquêteurs à cette même date, mais il ne s’est pas présenté à sa convocation.

En réaction, Maîtres David-Olivier Kaminski, Anouck Aragones et Antonin Gravelin-Rodriguez, avocats de Magali Berdah, ont accusé « le repris de justice » Booba, condamné à dix-huit mois de prison avec sursis pour sa fameuse rixe avec son rival Kaaris en 2018 à l’aéroport d’Orly, de « se défiler à la première convocation ». L’avocat du rappeur n’a pu être joint dans l’immédiat par l’AFP.

Dans un communiqué publié mi-juillet, Magali Berdah accusait Booba de la cibler sur les réseaux sociaux depuis plusieurs mois « par des publications mensongères et humiliantes ». « Depuis, je subis un harcèlement en ligne de masse », avec des milliers de messages quotidiens, confiait-elle.

Lors d’une conférence de presse mi-septembre, elle avait qualifié Booba, Elie Yaffa de son vrai nom, de « harceleur qui se dit lanceur d’alerte » et listé la quinzaine de plaintes ou compléments déposée après le harcèlement qu’elle l’accuse d’avoir initié.

Une réponse à peine voilée à la démarche judiciaire du rappeur. L’interprète de DKR avait en effet déposé une plainte contre X pour dénoncer des pratiques commerciales trompeuses attribuées à Shauna Events, l’agence d’influenceurs de Magali Berdah, et une escroquerie en bande organisée. Pour la première infraction, le parquet de Grasse avait ouvert une enquête le 6 septembre, depuis confiée au commissariat d’Antibes.

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