La mafia syrienne de la drogue à l’assaut du Portugal

Une seringue, des pilules, de la cocaïne, une balle de pistolet et une liasse de billets de 100 euros illustrent le thème abordé cette semaine par Visão, qui titre sur fond noir : “La mafia syrienne de la drogue à l’assaut du Portugal.” Juste en dessous, l’hebdomadaire précise que “les autorités sont préoccupées par l’entrée dans le pays de nouveaux groupes de narcotrafiquants, dont certains membres agissent avec ‘une violence extrême’, selon la police judiciaire”.

Dans ses pages, le magazine rappelle que le Portugal abrite depuis le début des années 1970 des organisations criminelles (italienne, albanaise, brésilienne, galicienne…) qui se livrent au trafic de drogue, dont le pays est devenu “une pièce maîtresse” en raison de sa situation géographique et de son vaste littoral. Mais aujourd’hui, au cœur du “Far West lusitanien” présenté par Visão, c’est la mafia syrienne qui constitue “l’épicentre des préoccupations” des services de police.

Associations syro-marocaines

Deux événements récents ont mis en alerte les autorités : le meurtre d’un jeune Portugais de 20 ans à Setúbal en novembre par deux hommes d’origine syrienne, dotés de passeports suédois, et la blessure par balles d’un autre jeune Portugais, à Odivelas, dans la banlieue lisboète, par deux hommes également d’origine syrienne, mais dotés cette fois de passeports danois. Dans les deux cas, les malfaiteurs syriens sont soupçonnés de trafic de drogue international.

Un agent de la police judiciaire témoigne dans l’article :

“Nous parlons de gens qui tuent pour 10 centimes…”

Selon la police portugaise, la mafia syrienne s’est associée à des organisations criminelles marocaines, engagées dans le trafic international de cocaïne, de haschich et d’héroïne. Ces groupes utilisent surtout la péninsule Ibérique pour introduire du haschisch d’Afrique du Nord dans l’espace Schengen, souvent à l’aide de puissantes vedettes qu’il est presque impossible aux autorités de suivre (et encore moins d’attraper).

Le renforcement de la police à Gibraltar – point de passage le plus proche entre le Maroc et la Péninsule – et l’évolution de la législation espagnole – qui, depuis cette année, criminalise la fabrication, la possession et l’utilisation de ce type d’embarcation – ont “poussé” ces groupes vers les côtes portugaises.

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