Madagascar: la société civile se mobilise contre le projet d'une nouvelle autoroute

À Madagascar, une quarantaine d’organisations de la société civile demande la suspension de la construction de l’autoroute reliant Antananarivo à Tamatave. Le chantier débuté en décembre 2022 doit permettre de se rendre d'une ville à l'autre en seulement trois heures contre au moins douze actuellement. Mais selon un communiqué de la société civile publié mercredi 10 juillet, le tracé défini par les autorités menace une partie des dernières forêts primaires de la Grande Île.

Avec notre correspondante à Antananarivo, Pauline Le Troquier

Au cours d’une visite de chantier de la future autoroute entre Antananarivo et Tamatave, le président Andry Rajoelina s’est réjoui de la bonne marche des travaux mardi 2 juillet. Une semaine plus tard, la société civile réclame l’arrêt du chantier tant qu’aucune concertation sur les points noirs du projet n’aura été menée. Premier motif d’inquiétude : longue de 260 kilomètres, l’autoroute est censée traverser deux grandes aires protégées, qui abritent à elles-seules 10% des forêts primaires de l’île.

« Plus d'une centaine d'hectares de rizières seront détruites à cause de ce tracé, qui aura des impacts non seulement sur la biodiversité, mais aussi sur le bien-être social. Les communautés locales qui vivent autour de ces aires protégées dépendent des ressources naturelles qui viennent de celles-ci », s'alarme-t-elle.

Manque de transparence


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