Madagascar au bord de la crise de nerfs présidentielle

La grande île de l'océan Indien est secouée depuis plusieurs mois par une bataille à couteaux tirés entre l'opposition et le président sortant candidat à sa réélection, Andry Rajoelina, 49 ans.  - Credit: RIJASOLO / AFP
La grande île de l'océan Indien est secouée depuis plusieurs mois par une bataille à couteaux tirés entre l'opposition et le président sortant candidat à sa réélection, Andry Rajoelina, 49 ans. - Credit: RIJASOLO / AFP

Madagascar retient son souffle. La campagne pour l'élection du prochain président s'achève ce mardi 14 novembre comme elle a débuté dans un climat électrique avec des candidats, des médias, une population et des observateurs polarisés. À la veille du premier tour, le président sortant est discrédité, sur fond de menaces de fraudes électorales et d'émeutes violentes. Le collectif qui rassemble dix candidats de l'opposition continue d'appeler unanimement les Malgaches à ne pas se rendre aux urnes.

« Nous refusons l'élection de jeudi et nous appelons tous les Malgaches à considérer que cette élection n'existe pas », a déclaré au nom du collectif le candidat et opposant Hajo Andrianainarivelo, 56 ans, devant la presse dans la capitale Antananarivo. « Nous faisons appel à tous à ne pas voter », a martelé l'opposant et candidat Roland Ratsiraka, 57 ans, dénonçant une « supercherie ».

Depuis début octobre, les manifestations et marches pacifiques à l'appel du collectif se sont multipliées. Et les tensions sont récemment montées d'un cran.

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Régulièrement dispersés au gaz lacrymogène, les manifestants ont répliqué samedi avec des engins artisanaux, ont constaté des journalistes de l'AFP. Plusieurs personnes ont été blessées au cours des dernières semaines et des opposants brièvement arrêtés. « Nous avons toujours fait l [...] Lire la suite