Macron promet « un rendez-vous avec la nation », après l’échec de son « initiative politique d’ampleur »

Macron promet « un rendez-vous avec la nation », après l’échec de son « initiative politique d’ampleur » (Photo d’illustration).
THOMAS COEX / AFP Macron promet « un rendez-vous avec la nation », après l’échec de son « initiative politique d’ampleur » (Photo d’illustration).

POLITIQUE - C’est le teaser présidentiel. Selon des confidences publiées par le journal Le Monde, Emmanuel Macron prépare un « rendez-vous avec la nation » au début de l’année prochaine, sans doute dès le mois de janvier. Comme un acte II de son « initiative politique d’ampleur » ?

Avec le même soin pour la bande-annonce, ou le ballon d’essai, le chef de l’État avait effectivement annoncé cette « initiative » fin juillet, quelques semaines avant qu’elle ne prenne corps avec les rencontres de Saint-Denis à la rentrée. Un format qui a fait long feu depuis, le locataire de l’Élysée constatant les blocages avec les différents chefs de partis après un troisième raout en novembre qui s’est soldé par le boycott de la moitié des forces d’opposition.

Deux mois plus tard donc, et alors que le pays est traversé par de nouveaux débats éruptifs, il s’agira pour Emmanuel Macron de renouer avec « la nation » afin de « redonner une espérance, un goût de l’avenir ». Et cela sans nécessairement passer par les forces politiques.

« Le pays se tient »

Beaucoup de craintes se sont récemment exprimées sur la solidité du tissu social français, mis sous tension par le risque d’importation du conflit entre Israël et le Hamas et les attentats successifs contre le professeur de lycée Dominique Bernard à Arras et plus récemment dans le quartier de la tour Eiffel à Paris.

Malgré ce contexte, rapporte encore Le Monde, le chef de l’État a observé une certaine résilience des Français face à ces tensions. « Regardez comment le pays se tient », a-t-il confié, jeudi soir lors d’une discrète visite du Panthéon pour y préparer l’entrée du résistant d’origine arménienne Missak Manouchian, fusillé en 1944 au mont Valérien. Avant d’ajouter, toujours selon le récit du quotidien du soir : « Les Français sont des gens qui savent malgré tout profondément qui ils sont, beaucoup plus qu’on voudrait le dire. »

« Le rôle que je me suis assigné, c’est de tenir l’unité du pays (...) Entre le déni et l’hyperdramatisation, il y a une place pour une lucidité exigeante qui consiste à regarder les problèmes du pays mais aussi à ne pas le laisser se démantibuler », a encore déclaré celui qui estime donc que « le moment est venu d’un rendez-vous avec la nation. »

Si Emmanuel Macron n’a rien dit des contours de cette nouvelle initiative, Le Monde estime qu’elle pourrait répondre à la nécessité, édicter en ces mots par le président de la République : « rappeler la France à elle-même » et « à ce qu’elle est », « ce qui nous constitue ».

Une façon, aussi, pour le chef de l’État d’essayer de reprendre la main sur un second quinquennat éprouvant : guetté par la mise en sommeil de son ambition réformiste à cause de la majorité relative à l’Assemblée nationale, il est en plus sanctionné par une cote de popularité qui s’effrite.

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