Pour Macron, les nationalistes veulent rester dans "l'immeuble européen", "sans payer le loyer"

"Une Europe puissante, une Europe de prospérité, une Europe humaniste". Au pupitre de la Sorbonne ce jeudi 25 avril, Emmanuel Macron a prononcé un discours sur l'Europe, à quelques semaines des élections européennes. Le chef de l'État est revenu sur son bilan et a donné les grandes lignes de son projet européen.

L'économie, la finance, l'immigration, la technologie et l'industrialisation ont occupé une part importante du discours. La question démocratique également. Évoquant à plusieurs reprises la montée des extrêmes au sein des différents États-membres, Emmanuel Macron a accusé les nationalistes de vouloir l'Europe sans la vie de communauté.

Les nationalistes veulent rester dans "l'immeuble" européen sans "payer le loyer" ni respecter les "règles de copropriété", a-t-il ainsi déclaré dans un long discours de près de deux heures.

Une attitude qui peut conduire l'Europe à "mourir" si les pro-européens se laissent gagner par cette "timidité", estime-t-il.

"Tous les nationalismes à travers l'Europe n'osent plus dire qu'ils vont sortir de l'euro et de l'Europe. Mais ils nous ont tous habitués à un discours qui est le 'oui mais', qui est de dire j'empoche tout ce que l'Europe a fait mais je le ferai en ne respectant pas les règles", a souligné le président français en concluant son discours-fleuve de La Sorbonne.

"Tout n'a pas été fait" pour la démocratie

"Être Européen, ce n'est pas seulement habiter une terre (..) c'est défendre une certaine idée de l'homme qui place l'individu libre, rationnel et éclairé au-dessus de tout", a ajouté le chef de l'État quelques minutes plus tôt.

En introduction de cette prise de parole, le président de la République avait reconnu que tout n'avait pas été fait pour protéger la démocratie. "Les avancées ont été limitées sur ce point", "parfois par frilosité", a-t-il constaté.

"Nous ne sommes pas allés assez loin", a déclaré le chef de l'État. Un peu plus tard dans son discours, il a également estimé que "partout en Europe, nos valeurs et notre culture sont menacées".

Article original publié sur BFMTV.com