Macron sur l’école : bac, vacances scolaires, programmes d’histoire… le traitement de choc du président

Bac, vacances raccourcies, programmes d’histoire... L’ordonnance de Macron (ici en 2018) pour l’Education nationale
Bac, vacances raccourcies, programmes d’histoire... L’ordonnance de Macron (ici en 2018) pour l’Education nationale

POLITIQUE - Révision nationale. Comme depuis le début de son second quinquennat, Emmanuel Macron fait de l’éducation nationale l’une des priorités de sa rentrée politique. Le président de la République s’exprime en longueur sur le sujet dans un entretien accordé au Point et y dévoile quelques pistes pour « sortir des hypocrisies françaises. »

Dans cet entretien, réalisé pendant ses vacances au fort de Brégançon et publié ce mercredi 23 août, le chef de l’État évoque, entre autres pistes potentiellement éruptives, le rabotage des vacances scolaires estivales et la refonte des programmes d’histoire.

« Pourquoi je parle autant de l’école ? Parce que c’est le cœur de la bataille que l’on doit mener, parce que c’est à partir de là que nous rebâtirons la France », fait ainsi valoir le locataire de l’Élysée, pour qui « on a une génération, même plusieurs, qui malheureusement ont un peu perdu leurs repères à cause d’un pédagogisme qui disait, au fond, que l’école ne doit plus transmettre. »

Une rentrée dès le 20 août ?

Dans cet esprit de « transmission des savoirs, de l’esprit critique, et des valeurs », selon ses mots, Emmanuel Macron propose donc un traitement de choc. Première idée : raccourcir les vacances d’été, un serpent de mer relancé par Édouard Philippe il y a quelques semaines, qu’Emmanuel Macron juge trop longues. Sur la fin, et sur le début.

« Il y a trop de vacances, et des journées trop chargées. Les élèves qu’on aura évalués, et qui en ont besoin, il faut qu’on puisse les faire rentrer dès le 20 août pour leur permettre de faire du rattrapage », annonce-t-il, avant d’ajouter : « Et nous devons reconquérir le mois de juin pour les élèves qui ne passent pas d’épreuves en fin d’année. »

Pour « reconquérir » ce mois et ces semaines de fin d’année, Emmanuel Macron est même prêt à revenir sur l’une des dispositions phares de la réforme Blanquer – très décriée par les premiers concernés dès 2019 – qui fait démarrer les épreuves du bac dès le mois de mars. « Nous sommes pragmatiques et on ne peut pas avoir des épreuves si tôt dans l’année », tranche ainsi Emmanuel Macron qui promet des « ajustements » dans les prochains jours.

De fait, ces aménagements du calendrier du baccalauréat nouvelle formule sont attendus depuis plusieurs semaines, après de nombreuses critiques de la part des syndicats et des parents d’élèves sur la tenue des épreuves de spécialités en mars, entraînant absentéisme et démotivation de certains élèves au dernier trimestre. Le nouveau ministre de l’Éducation Gabriel Attal a indiqué qu’il ferait des annonces avant la rentrée sur ce sujet.

Mais ce n’est pas tout. Dans cet entretien de rentrée, Emmanuel Macron dit également vouloir une refondation des programmes scolaires d’histoire et d’instruction civique, tout en renforçant « la formation des enseignants » dans ces deux matières. « L’histoire doit être enseignée chronologiquement et l’instruction civique, devenir une matière essentielle. Chaque semaine, un grand texte fondamental sur nos valeurs sera lu dans chaque classe puis débattu », a précisé le chef de l’État.

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