Macron estime que les casseroles « ne feront pas avancer la France », ce fabricant lui répond

RÉFORME DES RETRAITE - Que ce soit dans l’Hérault ou en Alsace, Emmanuel Macron a bien fait comprendre qu’il n’appréciait pas spécialement les concerts de casseroles, ce moyen de contestation de la réforme des retraites qui prédomine dans la rue ces derniers jours. Le président a même estimé mercredi qu’elles « ne feront pas avancer la France », une critique peu goûtée de Cristel, un fabricant d’ustensiles de cuisine, qui lui a répondu avec humour sur Twitter ce jeudi 20 avril.

« Monsieur le Président, chez Cristel, nous fabriquons des casseroles qui font avancer la France ! », s’est gaussé dans un tweet le fabricant, rappelant qu’il était une « entreprise du Patrimoine Vivant, avec des collections inox certifiées Origine France Garantie ».

Depuis son allocution du lundi 17 avril, qui a suivi la promulgation de la réforme des retraites dans la foulée du feu vert partiel donné par le Conseil constitutionnel, Emmanuel Macron fait face à des mobilisations constantes lors de ses déplacements, où il est systématique accueilli sous les huées et les bruits de casseroles.

« Les œufs et les casseroles, c’est pour faire la cuisine »

Ce jeudi, près d’un millier de manifestants l’attendaient à Ganges dans une petite commune proche des Cévennes, et l’électricité a été coupée dans le lycée Louise Michel, où une rencontre était prévue avec les enseignants, les élèves et parents d’élèves.

Face à un parterre de manifestants, il a une nouvelle fois ironisé sur l’utilisation des casseroles. « Si c’est pour parler, oui. Mais les œufs et les casseroles, c’est pour faire la cuisine chez moi », a-t-il plaisanté devant un parterre de manifestants, avant d’aller saluer la délégation d’élus qui l’attendait.

Si le président entend les colères des Français, elles ne « l’empêcheront pas d’avancer », a prévenu mercredi l’entourage du chef de l’État, en marge de son déplacement (mouvementé) en Alsace. Et ce, même si chacune de ces séquences nourrit le récit d’un président indifférent à la contestation et pressé de tourner la page.

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