Macron dit "comprendre" les critiques à son égard

Emmanuel Macron lors de son interview télévisée du 14 juillet 2020. - BFMTV
Emmanuel Macron lors de son interview télévisée du 14 juillet 2020. - BFMTV

Emmanuel Macron a-t-il conscience de cristalliser l'hostilité voire la haine de certaines personnes, au vu des slogans qui ont fusé au cours des manifestations des gilets jaunes, contre la réforme des retraites ou encore celle de la SNCF, qui ont jalonné ces trois dernières années?

"Je peux le comprendre parce que nous sommes dans un pays qui a ça dans son histoire, dans ses tripes. Parce que, aussi, j'ai sans doute laissé paraître quelque chose que je ne crois pas être profondément mais que les gens se sont mis à détester, ce président qui voudrait tout réformer pour que ce ne soit que les meilleurs qui puissent réussir, que notre pays finalement s'adapte à la mondialisation", a-t-il commenté. "Ce n'est pas notre projet…"

"Mais le jeu des maladresse parfois, des phrases sorties de leur contexte parfois, de l'opposition, de la vie politique, a fait que cette détestation a pu être alimentée ", a déclaré le chef de l'État ce mardi, à l'occasion de sa première interview accordée un 14 juillet depuis le début du quinquennat.

La haine et la violence "détruisent la liberté"

Emmanuel Macron a toutefois ajouté que si les critiques étaient légitimes, "la haine (n'était) pas acceptable en démocratie". "La haine dans le discours et la violence dans les manifestations ne peuvent être acceptées parce qu'à ce moment-là, si on les accepte, elles détruisent la liberté."

Interrogé sur ses engagements passés, lors de la campagne pour la présidentielle de 2017, de réconcilier les Français, d'en finir avec les "passions tristes", Emmanuel Macron a admis ne pas y être "parvenu":

"Vous avez raison. D'abord, je n'y suis pas parvenu. Est-ce que ça veut dire que je vais arrêter de me battre, d'essayer de convaincre, de porter un tel projet? Non", a estimé le président de la République, reconnaissant avoir "sans doute fait des erreurs qui ne m'ont pas permis d'y parvenir".

Article original publié sur BFMTV.com