Macron au JDD sur le Sahel : "La France est là parce qu'on lui a demandé d'être là"

Par son intitulé, "Suivi du Sommet de Pau", le G5 Sahel de Nouakchott qui s'est tenu mardi n'appelait pas vraiment aux éclats de voix. Sur le papier, il s'agissait pour les dirigeants de la région (Mali, Mauritanie, Burkina Faso, Tchad et Niger) mais aussi Emmanuel Macron et l'Espagnol Pedro Sanchez de faire un point d'étape sur la lutte antidjihadiste six mois après leur rencontre en France. Et pourtant, les murs du Palais des Congrès Al Mourabitoune, un complexe perdu au milieu du désert mauritanien, ont parfois tremblé pendant les réunions à huis clos. Et c'est le Président malien Ibrahim Boubacar Keïta (IBK), qui s'est retrouvé la cible principale de toutes les flèches, coupable pour les participants de laisser pourrir la situation politique dans son pays.

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Au début, cela a été dit gentiment. Puis, le Président a parlé plus fermement

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Emmanuel Macron, qui a tenu à faire le déplacement malgré les difficultés posées par la pandémie, a tiré le premier. "Nous avons tous partagé la même impatience", confie au JDD le chef de l'Etat. Un euphémisme à en croire un membre de son entourage : "Tout le monde est d'accord pour que cela bouge à Bamako. Au début, cela a été dit gentiment. Puis, le Président a parlé plus fermement."

Les pistes de la Cedeao

Objet de la fâcherie élyséenne : la crise politique malienne donc. Depuis les élections législatives du printemps, maintenues malgré le Covid et l'enlèvement du chef de file de l'opposition, IBK fait face à un mouvement de contestation...


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