«M. Cameron, l'été est fini… Maintenant, faites face»

«M. Cameron, l'été est fini… Maintenant, faites face»

Comme partout ailleurs, la photo du petit Syrien Aylan Kurdi, 3 ans, retrouvé mort sur une plage turque après que l'embarcation à bord de laquelle il fuyait a fait naufrage, choque au Royaume-Uni qui appréhende désormais différemment l'accueil de migrants.

Il est partout, sur toutes les unes ou presque de la presse britannique. Porté par un sauveteur au teint gris et aux lèvres serrées parce qu’il n’y a plus personne à sauver. Allongé, face enfouie dans le sable, son petit corps ballotté par le ressac. Ces terribles photos de «L’enfant de quelqu’un», comme titre ce jeudi The Independent, de «la choquante et terrible réalité de la crise des réfugiés en Europe», comme le dit The Guardian, marquent un tournant au Royaume-Uni.

«Migrants» et non «réfugiés»


Jusqu’à présent, le gouvernement conservateur de David Cameron, soutenu par une presse à grande
majorité conservatrice, a joué à dessein sur l’ambiguïté entre l’immigration légale ou illégale et la crise des réfugiés, prenant bien soin de ne jamais employer ce mot mais de parler de «migrants».
Le Royaume-Uni est loin, très loin sur la liste des pays européens qui ont accueilli des réfugiés. Entre juin 2014 et 2015, le pays a accueilli officiellement 166 réfugiés syriens.
Pas plus tard que mercredi, David Cameron a répété que la solution n’était pas d’accueillir plus de réfugiés mais de rétablir la paix dans les régions d’où ont fui ces malheureux. Il refuse catégoriquement de participer à un quelconque partage équitable de l’accueil des réfugiés, avec l’instauration de quotas comme le suggère la chancelière allemande Angela Merkel.

Seulement voilà, depuis quelques jours, un frémissement se fait sentir dans l’opinion publique. Les appels à la compassion des organisations de la société civile, des églises se multiplient. Dans la classe politique, plutôt mutique jusqu’ici, la députée Yvette Cooper, candidate à la direction du Labour, a lancé cette semaine un vibrant plaidoyer en faveur de l’accueil de plus de (...)

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