"On a quand même des fadas" : Macron soutient Ève Gilles, Miss France critiquée pour ses cheveux courts

Interrogé mercredi sur France 5 sur les critiques visant Ève Gilles à cause de sa coupe de cheveux, le président de la République a estimé qu'elle était une Miss France "magnifique".

Cible de nombreux commentaires acerbes en ligne depuis qu'elle a été élue Miss France à cause de sa coupe de cheveux, Ève Gilles a reçu le soutien d'Emmanuel Macron ce mercredi 20 décembre. "Honnêtement, c'est fou de penser que des gens puissent avoir des discours de haine parce qu'on a des cheveux courts", s'est étonné le président de la République sur le plateau de France 5. "On a quand même des fadas."

Pour le président de la République, Ève Gilles est une Miss France "magnifique", qui "vient en plus d'une très belle région qui m'est chère". Ève Gilles concourait en effet en tant que Miss Nord Pas-de-Calais et était ainsi l'une des représentantes des Hauts-de-France, région comprenant aussi la Somme, d'où est originaire Emmanuel Macron.

Mais le président voit dans le cas d'Ève Gilles la manifestation d'un problème plus vaste, le harcèlement et le cyberharcèlement. "Il faut se mettre à la place de jeunes filles ou d'enfants qui subissent ça et qui sont parfois dans la solitude de leur chambre, de leur famille", a-t-il souligné.

Le cyberharcèlement, "la chasse en meute sur des détails"

"Ce qu'on appelle le cyberharcèlement, le harcèlement en ligne, c'est l'horreur", a résumé le président, alors que le projet de loi sur la régulation et la sécurisation de l'espace numérique (SREN), qui vise notamment à mieux lutter contre le cyberharcèlement, a été adopté il y a deux mois par l'Assemblée nationale

Le cyberharcèlement, "c'est la chasse en meute sur des détails qui vous rendent malheureux et qui finissent par un, à vous faire douter de vous-même, vous faire déconsidéré, vous enlève l'estime de soi, et après peut vous conduire au pire."

"On a des cas qui sont particulièrement atroces de jeunes filles et d'enfants qui sont passés à l'acte à cause de ces horreurs", a poursuivi le chef de l'État, qui ajoute: "Un, ils ne sont pas seuls. Deux, ceux qui les insultent ou les harcèlent, c'est eux le problème, et c'est à eux qu'on va continuer de s'attaquer."

En septembre dernier, le gouvernement avait présenté un plan de lutte interministériel contre le harcèlement scolaire, présenté comme une "priorité absolue". Il prévoit notamment le changement d'école pour un élève harceleur dans les cas les plus graves.

Article original publié sur BFMTV.com

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